. Mélanges de littérature, d'histoire et de philosophie. rochez-vousdu feu ; Ah ! répondit-il, je brûle. Après avoir proféréces paroles qui nen difent que trop, il defcend en basvers le magâfm , dun air fombre , & profondément pen-fif. Ma famille, avec le jeune LavailTe, continue uneconverfation paifible jufquà neuf heures trois quarts, fansfe quitter un moment. Mr. LavailTe fe retire ; ma mèredit à fon fécond fils Pierre de prendre un flambeau,& de léclairer; ils defcendent ; mais quel fpe6î:aclesoiFre à eux ! ils voient la porte du magafm ouverte,les deux battans rapprochés, un


. Mélanges de littérature, d'histoire et de philosophie. rochez-vousdu feu ; Ah ! répondit-il, je brûle. Après avoir proféréces paroles qui nen difent que trop, il defcend en basvers le magâfm , dun air fombre , & profondément pen-fif. Ma famille, avec le jeune LavailTe, continue uneconverfation paifible jufquà neuf heures trois quarts, fansfe quitter un moment. Mr. LavailTe fe retire ; ma mèredit à fon fécond fils Pierre de prendre un flambeau,& de léclairer; ils defcendent ; mais quel fpe6î:aclesoiFre à eux ! ils voient la porte du magafm ouverte,les deux battans rapprochés, un bâton fait pour ferrer& afTujettir les ballots pafTés au haut des deux battans ,une corde à noeuds coulans, & mon frèrefufpendu en chemife, les cheveux arrangés, fon habitplié fur le comptoir. A cet objet ils poulîent des cris - Ah , mon Dr EU !Ah , mon Dieu ! ils remontent lefcalier j ils appellentle père ; la mère fuit toute tremblante : ils larrêtent,ils la conjurent de refier \ ils volent chez les chirur- Z 1. lWP ^t^ -,j<^iF-. faCTâ^yy^-; giens, chez les magiflrats. La mère effrayée defcendavec lafervante; les pleurs & les cris redoublent; quefaire ? laiiiëra-t-on le corps de fou fils fans fecours ? lepère embralïe fon fils mort ; la corde cède au premiereffort, parce quun des bouts du bâton gliffait aiféraentfur les battans, ÃC que le corps foulevé par le pèrenaffujettiffair plus ce billot. La mère veut faire avalerà fon fils des liqueurs fpiritueufes -, la fervante multi-plie en vain fes fecours, mon frère etait mort. Auxcris & aux fanglots de mes parens, la populace environ-nait déjà la maifon ; jignore quel fanatique imagina le pre-mier que mon frère était un martyr, que fa famille lavaitétranglé pour prévenir fon abjuration. Un autre ajouteque cette abjuration devait fe faire le lendemain. Untroifième dit que la religion proteîlant


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