Aymeris : roman . rtistes, quand on le menait avec Jacques ausalon, avant les fameux dîners du samedi. On appela Georges le petit égyptologue. Les gardiens du Louvreentourèrent ce gamin studieux, flanqué de ses deux dames datour, leprirent pour un prince ou le fils dun ambassadeur. Nounou et Miss Ellenrefusèrent de livrer le nom de ce (( génie en herbe ». Mme Aymeris soccupa de son éducation. Il lisait mal; quant àlécriture, il en était encore aux bâtons et aux O. Papa et les médecins con-seillèrent des ménagements. Mme Aymeris, déjà deux fois si cruelle-ment atteinte, nhésita point entre lign
Aymeris : roman . rtistes, quand on le menait avec Jacques ausalon, avant les fameux dîners du samedi. On appela Georges le petit égyptologue. Les gardiens du Louvreentourèrent ce gamin studieux, flanqué de ses deux dames datour, leprirent pour un prince ou le fils dun ambassadeur. Nounou et Miss Ellenrefusèrent de livrer le nom de ce (( génie en herbe ». Mme Aymeris soccupa de son éducation. Il lisait mal; quant àlécriture, il en était encore aux bâtons et aux O. Papa et les médecins con-seillèrent des ménagements. Mme Aymeris, déjà deux fois si cruelle-ment atteinte, nhésita point entre lignorance et la fatigue : — Plustard Georges rattrapera les autres! La santé avant tout, — avouait-elle avec un regret. Tantes Lucile et Caroline, les deux sœurs cadettes de M. Aymeris,étaient encore, quand je connus Georges, au premier plan dans lesrécits de son enfance. Ces demoiselles critiquaient les parents pusilla-nimes, tout en craignant, elles aussi, pour la santé dun être aussi i6. déblk que leur neveu, lenfant tunique, leur adoré, (( le dernier desAymeris ». Dans les cahiers de Georges Aymeris, écrits plus tard, japprisque, par caprice dindépendante, Caro avait vécu en Algérie, (( tentéepar le désert et ses aventures ». Ayant voulu à dix-huit ans épouserun général trop connu dans le monde galant, elle était partie, humiliéede subir la tutelle de son frère. M® Pierre Aymeris, qui lui refusait sonconsentement. Elle sétait mise en route, sans plan, sans projets définis,seule avec ses deux angoras. Lépreuve fut au-dessus de son courage et,ces bêtes dépérissant, elle .revint à Paris, loua, rue de la Chaise, un mi-nuscule appartement, que douze autres chats, dont elle était toquée,remplirent de leur nauséabonde odeur; ses voisins la firent expulser durespectable immeuble; dès lors, Mlle Caroline Aymeris décida quellehabiterait avec sa sœur, puisque (( Lili » ne se mariait point, hélas!Caroline Aymeris eût été faro
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