Les Oblats de Marie Immaculée durant le premier siècle de leur existence . nations senflammaient, en même temps que se déliaientles langues, et les commentaires allaient leur train, rien moins quebienveillants. Trop persj)icace pour ne pas comprendre que les prêtres ne luiétaient pas favorables, le P. Guibert avait aussi trop de finesse pourheurter de front leurs préjugés invétérés. Son but fut donc de gagnerpeu à peu les sympathies de tout le monde, et de persuader auxecclésiastiques les plus en vue de partager ses idées. AJACCIO. GRAND SEMINAIRE 3l9 Loin de se montrer à eux comme un réformat


Les Oblats de Marie Immaculée durant le premier siècle de leur existence . nations senflammaient, en même temps que se déliaientles langues, et les commentaires allaient leur train, rien moins quebienveillants. Trop persj)icace pour ne pas comprendre que les prêtres ne luiétaient pas favorables, le P. Guibert avait aussi trop de finesse pourheurter de front leurs préjugés invétérés. Son but fut donc de gagnerpeu à peu les sympathies de tout le monde, et de persuader auxecclésiastiques les plus en vue de partager ses idées. AJACCIO. GRAND SEMINAIRE 3l9 Loin de se montrer à eux comme un réformateur hautain, il lesentoura de prévenances. La glace fut vite rompue. Sachant que les bons procédés sont encore plus efficaces que lesbonnes paroles, il se mit à la disposition des deux curés de la ville,prêt à leur rendre tous les services. Il prêchait à la cathédrale et àléglise Saint-Roch. Dès le premier jour, les auditeurs vinrent très nombreux. Sansdoute, la curiosité y fut pour quelque chose; mais le courant était crééet persévé croix devant le clocher et la coupole de la cathédrale indique le grand séminaire. Les assistants furent charmés ; lorateur reçut de toutes partsde chaleureuses félicitations. Le bruit en parvint, jusquaux extré-mités de la Corse, à Mgr Gasanelli, qui sempressa de lui écrire pourlui témoigner sa satisfaction. Incapable de se laisser prendre aux filets de la flatterie, leP. Guibert ne se souciait pas des éloges ; mais il constata avec joieque la pensée de létablissement à fonder hantait, de plus en i^lus,toutes les têtes. Chaque jour, on saccoutumait davantage à cette j)erspective, etle projet commençait, en somme, à paraître moins irréalisable quon 320 lextension en FRANCE ne lavait supposi- jusqualors. On t-tait contraint de reconnaître que lesupérieur, du moins, était un homme de valeur, et que, pour luipersonnellement, il méritait tous les égards. Son influence sag-e et


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