. Gazette des beaux-arts . à lui signer son permis de circulationsur les eaux. M. Moreau-Vauthier na pas craintdaborder ce problème, que nous trouvons sidifficile à résoudre. Il est resté très-libre dansses choix de compositeur et très-respectueuxdes exigences que le goût et la raison pourrait reprocher, sans se montrer sévèreà sa belle Tritonne quelque irrégularité dans lestraits. Ce visage-là doit se rencontrer plus facilement sur les allées denos promenades quau fond des grottes de la mer Egée. Mais commentne pas pardonner cette physionomie fantaisiste à une déesse qui nousmontr
. Gazette des beaux-arts . à lui signer son permis de circulationsur les eaux. M. Moreau-Vauthier na pas craintdaborder ce problème, que nous trouvons sidifficile à résoudre. Il est resté très-libre dansses choix de compositeur et très-respectueuxdes exigences que le goût et la raison pourrait reprocher, sans se montrer sévèreà sa belle Tritonne quelque irrégularité dans lestraits. Ce visage-là doit se rencontrer plus facilement sur les allées denos promenades quau fond des grottes de la mer Egée. Mais commentne pas pardonner cette physionomie fantaisiste à une déesse qui nousmontre un dos si bien modelé, des bras dun si beau galbe terminés pardes mains qui ont de lesprit jusquau bout des ongles? Plus bourgeoise et de moins royale allure, la Phœbé de M. Denéchause blottit dans son croissant. Elle sy ramasse et sessaye à ne pas sortirde son étroite demeure. Evidemment il y a là-dessous quelque penséeraffinée, et un rapport qui nous échappe a dû sétablir dans lesprit du. LA SCULPTURE AU SALON. 35 sculpteur entre les efforts de Phœbé, le fragment de disque où elle tentede se nicher et les différents quartiers que lalmanach catalogue pourguider les agriculteurs prudents. Nous avons dautant moins saisi cerapport que, si le corps de la sldérde Phœbé se présente à nous de pro-fd, comme le croissant ly oblige, la déesse, coquette et qui se croitbelle, tourne vers nous son visage de pleine lune : il en résulte un désac-cord contrariant. De plus, les astronomes gronderaient M. Denéchaudavoir manqué de respect à la science. Elle nest pas faite pour divertirles flâneurs. Cependant on peut bien sessayer à lui prêter quelques sou-rires, le tout est dy réussir. Certes, M. Denéchau ne manque pas desavoir-faire, mais il a trop compté peut-être sur les ressources bornéesque le plâtre met à la disposition dun sculpteur en veine dingéniosité. Le bronze au contraire est une matière si noble, quil communiquedes qualit
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