L'hermite de la Chaussée d'Antin, ou, Observations sur les moeurs et les usages français au commencement du XIXe siècle . duitaux galères est davoir dévoré le sein de samaîtresse. » Jallais demander quel était, à lextrémité dela file, un très-jeune homme dune figure assezdouce, des yeux duquel je voyais séchapper degrosses larmes, et dont tous les muscles étaientagités de mouvemens convulsifs— ; mais lopé-ration de river les fers était commencée , et celuià qui sadressaient mes questions mavait quittépour exercer sa surveillance. Les forçats, assispar terre, dans lordre où ils avaient été dis-
L'hermite de la Chaussée d'Antin, ou, Observations sur les moeurs et les usages français au commencement du XIXe siècle . duitaux galères est davoir dévoré le sein de samaîtresse. » Jallais demander quel était, à lextrémité dela file, un très-jeune homme dune figure assezdouce, des yeux duquel je voyais séchapper degrosses larmes, et dont tous les muscles étaientagités de mouvemens convulsifs— ; mais lopé-ration de river les fers était commencée , et celuià qui sadressaient mes questions mavait quittépour exercer sa surveillance. Les forçats, assispar terre, dans lordre où ils avaient été dis-posés , présentaient successivement leur tête à LE DEPART DE LA CHAINE. 3o5 un carcan de fer que Ion rivait à froid par der-rière , et qui faisait partie de la chaîne géné-rale , où ces misérables devaient rester attachésjusquau jour de leur arrivée à Brest. Spec-tacle terrible , dont on ne peut supporter lavue sans frémir, et dont la publicité, je per-siste à le croire, imprimerait au crime naissantcette terreur salutaire qui suffit quelquefois pouren arrêter les progrès !. 3o6 SALON DE M. DC CC. XII. l W XVWXV/VXXV, 1 N° lxxxi. — 17 novembre 1812. LE SALON DE M. * PREMIERE PROMENADE. Cuncli adsint, meritœque exspectent prermia AEn., liv. V. Quils se présentent loua et reçtment le pris quilsont mérité. Cétait , comme chaefin sait, un drôle decorps que le marquis de Yillette. Voltaire lecitait comme un des hommes les plus spirituelsde France , et Saint-Georges comme une desplus fortes lames. Pour soutenir celte réputa-tion, le marquis écrivait peu et ne se battaitpas ; Mme de B*** prétendait que cétait par mé-chanceté. Quoi quil en soit, il avait une sortede facilité à tourner quelques vers , et je mesouviens quen 1777 on parlait avec éloge dans *Nous nous sommes vus forces de renvoyer à la fin dece volume cette critique du Salon , qui na pu trouverplace à la fin du second , dont il devait fa
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