Voyage merveilleux du prince Fan-Férédin dans la Romancie; contenant plusieurs observations historiques, géographiques, physiques, critique & morales . exion que je feroistoujours le maître de je voudrois ce genre devie j & que javois encore ua j8 Voyage merveilleux: grand pays à parcourir , je corntinuai ma route. Je remarquai en chemin quel-ques taureaux fans cornes, parcequon les leur ^avoit arrachéespour en faire des Cornes da-bondance. Je vis dautres Tau^reaux qui a voient des cornes &des pieds dairain, des Vachesdune beauté admirable qui def-cendoient de la fameufe lo : plu
Voyage merveilleux du prince Fan-Férédin dans la Romancie; contenant plusieurs observations historiques, géographiques, physiques, critique & morales . exion que je feroistoujours le maître de je voudrois ce genre devie j & que javois encore ua j8 Voyage merveilleux: grand pays à parcourir , je corntinuai ma route. Je remarquai en chemin quel-ques taureaux fans cornes, parcequon les leur ^avoit arrachéespour en faire des Cornes da-bondance. Je vis dautres Tau^reaux qui a voient des cornes &des pieds dairain, des Vachesdune beauté admirable qui def-cendoient de la fameufe lo : plu-fieurs Chéyres Amalthées , desCerbères ou grands Chiens àtrois têtes,des Chats bottés ^des Singes verds ; & fur-toutje vis dun peu loin dans unpetit Lac une Hydre effroya-ble qui avoir fept têtes , dontchacune ouvroitune gueule ter-rible armée de dents venimeu-fes & tranchantes. Comme jenavois ni la maffué dHercule,ni aucune épée enchantée, jeneus garde de men appro- r>u P. Fa n-Fë R E D r N. 59 cher. Je me hâtai même demen éloigner , & cela me don-na occafion de rencontrer en-fin des habitans du ^0 Voyagé merveilleux CHAPITRE Habitans de la R^omancie. T E T o I s furpris de navoirJ encore rencontré que desbêtes, excepté les Bergers dontje viens de parler. Je fcavoisbien en général que les Roman-ciens font grands voyageurs ;mais je ne pouvois pourtantpas mimaginer que le paysfût abiblument déiért. Enfinregardant an loin de tous cô-tés , japperçus un endroit quime parut fort peuplé, Cétoiteneffet un lieu de promenade , oùun- nombre confidérable dha-bitans des deux fexes , avoitcoutume de fe rendre pourprendre le frais. Je my ache- DU P. Pan-Fbredïit. 6l minai ^ & jeus le plaifir enchemin de vérifier par moi-même ce que j^avois toujourseu quelque peine à croire, queles fleurs nailTent fous les pasdes Belles. Car je remarquaifur la terre plufieurs traces defleurs encore fraîches , quiaboutiflfoient au lieu de la pro-men
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