. Gazette des beaux-arts . pressions de lartdans tous les temps, ressuscite tour à tour lantiquité grecque et lemoyen âge avec une merveilleuse divination : la Stratonice et \ rdmiiii. De la Stratonire devait sortir toute lécole néo-grecque. Maisquelle dislance entre le créateur et les imitateurs! Comme lun estremonté, dun essor, tout droit vers la Grèce, tandis que les autres sat-tardent dans les élégances du jour, lesprit à la modo, les allusions con-temporaines! Avant que les statuettes adorables de Tanagra sortissenten foule de leurs tombes pour nous apprendre une fois de plu
. Gazette des beaux-arts . pressions de lartdans tous les temps, ressuscite tour à tour lantiquité grecque et lemoyen âge avec une merveilleuse divination : la Stratonice et \ rdmiiii. De la Stratonire devait sortir toute lécole néo-grecque. Maisquelle dislance entre le créateur et les imitateurs! Comme lun estremonté, dun essor, tout droit vers la Grèce, tandis que les autres sat-tardent dans les élégances du jour, lesprit à la modo, les allusions con-temporaines! Avant que les statuettes adorables de Tanagra sortissenten foule de leurs tombes pour nous apprendre une fois de plus la grâce 1. Gravé on pau-fortc dans la Gazelle, t. XXIII, 1™ période, p. 68. LE CHÂTEAU DE CHANTILLY ET SES COLLECTIONS, 323 antique, Ingres lavait retrouvée dans cette délicieuse Stratonice, sigracieuse et chaste en ses fines draperies. Que dire du drame présentéavec une justesse dattitudes où le sens plastique et le sens poétiquetrouvent également leur compte? La Françoise de Rimini montre, sur. BONAPARTE, PREMIER CONSUL, PAU GÉRARD. (Croquis de M. F. Gaillard daprès le tableau de la Galerie do Chantilly.) ce point, ce que pouvait le peintre. On a souvent raillé la mine burlesquedu Lancilloto, le cou gonflé du Paolo; selon nous, on a eu grand tort. Cenétait guère aux romantiques à se moquer deux-mêmes; Ingres, cejour-là, était des leurs, mais il létait sérieusement. En peignant lemeurtre de Rimini, il avait limagination émue par les miniatures dumoyen âge, comme en peignant la Stratonice, il avait cru vivre par la sta-tuaire et les fresques antiques. La Vémis Anadyamène, cette œuvie sereine 324 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. que le peintre porta dans son cerveau, de 1808 à 1848, comme un idéalinsaisissable de souveraine beauté, trahit peut-être, par quelque froideur,leffort de cette longue recherche; cest pourtant une superbe page, trèscaractéristique, indiquant bien ce qua rêvé Ingres en fait de beauté. Cescinq toiles forment un
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