Gazette des beaux-arts . ; ilregarde les grâces des Apsaras, des Gopis, des divinités qui vont surdes éléphants et se profilent sur un ciel dor traversé par des oiseauxbleus. Nous reviendrons sur ces dernières œuvres. Nous venonsden examiner quelques-unes, qui sont jointes à lexposition desaquarelles peintes pour illustrer les fables de La Sont-celes fables de La Fontaine ou celle de Bidpaï que nous montre M. Rouxet que va graver le burin de M. Bracquemond? Sont-ce aussi desfables, cette Salomé, cette Bethsabée, cette Péri, fiancée du Bouddha?Tout était fable autrefois; tout est fa


Gazette des beaux-arts . ; ilregarde les grâces des Apsaras, des Gopis, des divinités qui vont surdes éléphants et se profilent sur un ciel dor traversé par des oiseauxbleus. Nous reviendrons sur ces dernières œuvres. Nous venonsden examiner quelques-unes, qui sont jointes à lexposition desaquarelles peintes pour illustrer les fables de La Sont-celes fables de La Fontaine ou celle de Bidpaï que nous montre M. Rouxet que va graver le burin de M. Bracquemond? Sont-ce aussi desfables, cette Salomé, cette Bethsabée, cette Péri, fiancée du Bouddha?Tout était fable autrefois; tout est fable encore sous le pinceau deM. Gustave Moreau. Parti des mythes si simples et si expressifs quuntout petit coin du monde antique a élaborés, M. Moreau sest senti 1. Henri Heine, Atta Troll. GUSTAVE M011EAU. 393 attiré vers linconnu. Les confins de lOrient reculent devant sonimagination, Sarrètera-t-il aux deltas qui barrent la route? Non; ilsabandonne au courant qui le mène vers les antipodes du monde. LA PERI. (Dessin pour émail, par M. Gustave Moreau.) connu. Il aborde à Taprobane, il découvre des paradis ignorés; ilassiste à des éclosions miraculeuses ; il pénètre dans des emmêlementsde floraisons fabuleuses, telles quon en voit sur les vieux parcheminsdes miniatures indo-persanes; il se fraye une route dans cette natureoù lhomme même a quelque chose de monstrueux comme les végéta-tions exubérantes du Gange. 394 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. « Maintenant, figure-toi létat de la nature humaine, relativementà la science et à lignorance daprès limage que voici. Représente-toiune caverne souterraine », dit Socrate à Glaucon dans la célèbre allé-gorie qui commence le septième livre de la République de pourrait dire que lartiste est dans la même situation que lesprisonniers de la caverne dont parle Socrate, et qui ne voient queles ombres des choses. Ils croient quil ny a absolument rien de réelque les ombres de ces objets. « Co


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