Œuvres illustrées de George Sand . garde à ce jeu-là : jen sais dire aussi. — Jattends votre plaisir, demoiselle. — Ça viendra; nayez peur, beau meunier. Mais oùest donc passée la Catherine, que vous êtes là à garderla malade? Vous faudrait-il point une coiffe et un jupon? — Sans doute que vous demanderez, par suite, uneblouse et un bonnet pour aller au moulin ? Car, ne fai-sant point ouvrage de femme, qui serait de veiller untantinet auprès de votre sœur, vous souhaitez de lever lapaille et de tourner la meule. A votre commandement 1changeons dhabits. — On dirait que vous me faites la leçon?


Œuvres illustrées de George Sand . garde à ce jeu-là : jen sais dire aussi. — Jattends votre plaisir, demoiselle. — Ça viendra; nayez peur, beau meunier. Mais oùest donc passée la Catherine, que vous êtes là à garderla malade? Vous faudrait-il point une coiffe et un jupon? — Sans doute que vous demanderez, par suite, uneblouse et un bonnet pour aller au moulin ? Car, ne fai-sant point ouvrage de femme, qui serait de veiller untantinet auprès de votre sœur, vous souhaitez de lever lapaille et de tourner la meule. A votre commandement 1changeons dhabits. — On dirait que vous me faites la leçon? — Non, je lai reçue de vous dabord, et cest pour-quoi, par honnêteté, je vous rends ce que vous mavezprêté. — Bon ! bon ! vous aimez à rire et à lutiner. Mais vousprenez mal votre lemps; nous ne sommes point en joieici. Il ny a pas longtemps que nous étions au cimetière,et si vous jasez tant, vous ne donnerez guère de repos àma belle-sœur, qui en aurait grand besoin. FRANÇOIS LE CHAMPI. 33 1/ mm. Elle y trouva le cljaiiipi à cheval sur la planclie. (Page 34.) — Cest pour cela que vous ne devriez pas tant leverla voix , demoiselle, car je vous parle bien doux, et vousne parlez pas, à cette heure, comme il faudrait dans lachambre dune malade. — Assez, sil vous plaît, maître François, dit la Ma-riette en baissant le ton, mais en devenant toute rougede dépit; faites-moi lamitié de voir si Catherine est parlà, et pourquoi elle laisse ma belle-sœur à votre garde. — Faites excuse, demoiselle, dit François sans sé-chauffer autrement ; ne pouvant la laisser à votre garde ,puisque vous aimez la dorniille, il lui était bien force dese fier à la mienne. Et, tant quà lappeler, je ne le feraipoint, car cette pauvre fille est esrenée de fatigue. Voilàquinze nuits quelle passe, sans vous offenser. Je laienvoyée coucher, et jusquà midi je prétends faire sonouvrage et le mien, car il est juste quun chacun sen-traide. —Écoutez, m


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