. Contes De Fees . toutes ses coif-fures et toutes ses pierreries le jour même queCharmant arriva, de sorte que, lorsquelle se vou-lut parer, elle ne trouva pas un ruban. Elle vitbien doù lui venait ce bon office. Elle envoyachez les marchands pour avoir des étoffes ; ils ré-pondirent que la reine avait défendu quon lui endonnât. Elle demeura donc avec une petite robefort crasseuse, et sa honte était si grande, quellese mit dans le coin de la salle lorsque le roi Char-mant arriva. La reine le reçut avec de grandes cérémonies :elle lui présenta sa fille, plus brillante que le so-leil el plus la


. Contes De Fees . toutes ses coif-fures et toutes ses pierreries le jour même queCharmant arriva, de sorte que, lorsquelle se vou-lut parer, elle ne trouva pas un ruban. Elle vitbien doù lui venait ce bon office. Elle envoyachez les marchands pour avoir des étoffes ; ils ré-pondirent que la reine avait défendu quon lui endonnât. Elle demeura donc avec une petite robefort crasseuse, et sa honte était si grande, quellese mit dans le coin de la salle lorsque le roi Char-mant arriva. La reine le reçut avec de grandes cérémonies :elle lui présenta sa fille, plus brillante que le so-leil el plus laide par toutes ses parures quelle neTétait ordinairement. Le roi en détourna ses yeux:la reine voulait se persuader quelle lui plaisaittrop et quil craignait de sengager, de sorte quellela faisait toujours mettre devant lui. Il demandasil ny avait pas encore une autre princesse ap-pelée Florine. « Oui, dit Truitonne en la montrantavec le doigt; la voilà qui se caclie, parce quellenest pas brave. ». 11 se leva promptement et fit une profonde révérence à la princesse(Page 165.) LOISEAU BLEU. 165 Florine rougit, et devint si belle, si belle, quele roi Charmant demeura comme un hommeébloui. 11 se leva promptement, et fit une profonderévérence à la princesse: « Madame, lui dit-il,votre incomparable beauté vous pare trop pourque vous ayez besoin daucun secours étranger. — Seigneur, répliqua-t-elle, je vous avoue queje suis peu accoutumée à porter un habit aussimalpropre que lest celui-ci; et vous mauriez faitplaisir de ne vous pas apercevoir de moi. — Il serait impossible, sécria Charmant, quunesi merveilleuse princesse pût être en quelque lieu,et que Ton eût des yeux pour dautres que pourelle. — Ah! dit la reine irritée, je passe bien montemps à vous entendre. Croyez-moi, seigneur,llorine est déjà assez coquette, et elle na pas be-soin quon lui dise tant de galanteries. « Le roi Charmant démêla aussitôt les motifs quifaisaient ainsi pa


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