Manuel de médecine opératoire . e ne faire aucun effort. Il était donc encore obligé deporter dans son pantalon un urinoir de caoutchouc. Cependant le lambeau abdominal, bien que fixé solidement parles deux valves de la peau de la verge, tendait à remonter verslabdomen, sollicité par la rétraction de la cicatrice abdominale ;et il avait fallu sy opposer par plusieurs incisions transversalessur cette cicatrice. Nélaton a cherché à y parer par le procédésuivant. EPISPADIAS. 513 Deuxième procédé de Nélaton. — Le lambeau abdominal (A,•lig. 615) disséqué et rabattu comme dans le premier procédé, on
Manuel de médecine opératoire . e ne faire aucun effort. Il était donc encore obligé deporter dans son pantalon un urinoir de caoutchouc. Cependant le lambeau abdominal, bien que fixé solidement parles deux valves de la peau de la verge, tendait à remonter verslabdomen, sollicité par la rétraction de la cicatrice abdominale ;et il avait fallu sy opposer par plusieurs incisions transversalessur cette cicatrice. Nélaton a cherché à y parer par le procédésuivant. EPISPADIAS. 513 Deuxième procédé de Nélaton. — Le lambeau abdominal (A,•lig. 615) disséqué et rabattu comme dans le premier procédé, onfit de chaque côté de la gouttière uréthrale une incision longitudi-nale à la peaa, dont la lèvre supérieure fut réunie par trois pointsde suture aux bords latéraux du lambeau (H, G, fig. 616). Pourrecouvrir ensuite la surface saignante de celui-ci, une bande dela peau du scrotum fut circonscrite par deux incisions, savoir : unepremière à concavité supérieure (C, G, fig. 615), passant dans le. Fig. 615. Deuxième procédé de Nélaton. pli qui sépare la verge du scrotum, et remontant par ses deuxcornes jusquau niveau du plan dorsal de la verge ; puis au-des-sous, à une distance suffisante pour que la bande recouvrît toutela hauteur du lambeau abdominal, une deuxième incision D, D,fig. 615) concentrique à la première et naturellement plus éten-due. Le bistouri détacha facilement cette bande de peau, laisséeadhérente seulement par ses deux extrémités ; puis on fit passerla verge par-dessous, de sorte que le lambeau scrotal (E, fig. 616)se trouvait à cheval, pour ainsi dire, sur le lambeau abdominal(K, fig. 616), et sy appliquait étroitement de lui-même. Son bordinférieur fut fixé de chaque côté ci la lèvre inférieure de lincisionlongitudinale de la peau de la verge ; et la cicatrice de la plaie 29. 514 OPÉRATIONS SPÉCIALES. scrotale, tendant à ramener la verge en bas, lutta ainsi contre la
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