Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . copis et trecentis viris optimis),et la reine fut déclarée innocente. La loi des Burgundes et la loi des Angles, plus exigeantes que celles desraces germaines, mettaient les armes aux mains des plaideurs. Après avoiremployé les épreuves au fer rouge et à leau bouillante, les Francs adoptèrentle duel judiciaire. Il fut imposé dabord aux parties (fig. 3oo), puis aux JUSTICE ET TRIBUNAUX. 379 témoins, et quelquefois aux juges eux-mêmes. A partir du règne de lem-pereur Othon le Grand (967), le duel judiciaire, restreint pr
Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . copis et trecentis viris optimis),et la reine fut déclarée innocente. La loi des Burgundes et la loi des Angles, plus exigeantes que celles desraces germaines, mettaient les armes aux mains des plaideurs. Après avoiremployé les épreuves au fer rouge et à leau bouillante, les Francs adoptèrentle duel judiciaire. Il fut imposé dabord aux parties (fig. 3oo), puis aux JUSTICE ET TRIBUNAUX. 379 témoins, et quelquefois aux juges eux-mêmes. A partir du règne de lem-pereur Othon le Grand (967), le duel judiciaire, restreint primitivement auxcas les plus graves, fut introduit dans presque tous les débats devant les tri-bunaux. On nen exempta ni les femmes, ni les vieillards, ni les enfants, niles infirmes. Quand on ne pouvait se battre par soi-même, on produisait unchampion, qui navait pas dautre métier que de prendre en main les que-relles dautrui. Les gens dÉglise devaient se battre également par procura-tion. Le champion ou avoué se faisait payer davance, bien entendu. Dans. Fig. 3oi. — Duel judiciaire. Combat dun chevalier contre un chien. Fac-similé dune miniaturedu roman de Macaire, manuscrit du treizième siècle, à la Bibliothèque de lArsenal, à Paris. certains cas, le duel judiciaire semble avoir été déféré même contre unanimal (fig. 3oi), si la légende du chien de Montargis repose sur un faitvéritable. Au douzième siècle, lEurope se divisait, pour ainsi dire, en deux vasteszones de judicature : lune méridionale, gallo-romaine et visigothe; lautreoccidentale et septentrionale, mi-partie germaine, mi-partie Scandinave,angle ou saxonne. Le christianisme établissait des liens communs entre ceslégislations diverses qui gardaient les éléments de leur origine païenne etbarbare, et il en adoucissait insensiblement làpreté native. Les sentencesnétaient point encore rédigées par écrit; on les confiait à la mémoire desjuges qui les avaient rendues, et
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