Gazette des beaux-arts . illière amollipar la régence et empruntant à Tocqué un peu du velouté de ses chairsplombées dans les ombres. Les velours, les brocarts sont jetés et peintsavec la maîtrise ordinaire de ce grand portraitiste, qui noubliait point,comme le font ceux daujourdhui, que la tête est le principal dun por-trait, et qui songeait à faire ses têtes intelligentes et vivantes. Un des-cendant de la famille de Voltaire possède un portrait du jeune Arouet et desa mère, que Largillière aurait peint en 171S. Voltaire a vingt-quatre ans,et sous la jeunesse des chairs, on sent d


Gazette des beaux-arts . illière amollipar la régence et empruntant à Tocqué un peu du velouté de ses chairsplombées dans les ombres. Les velours, les brocarts sont jetés et peintsavec la maîtrise ordinaire de ce grand portraitiste, qui noubliait point,comme le font ceux daujourdhui, que la tête est le principal dun por-trait, et qui songeait à faire ses têtes intelligentes et vivantes. Un des-cendant de la famille de Voltaire possède un portrait du jeune Arouet et desa mère, que Largillière aurait peint en 171S. Voltaire a vingt-quatre ans,et sous la jeunesse des chairs, on sent déjà cette ossature puissante quiprotégera le rictus de la bouche et creusera les orbites doù lÅil lan-cera des étincelles. Un portrait de madame de Bully, jolie matrone fraîche et bien portante,exécuté par Lemonnier à la fin du xvme siècle, dun faire un peu coton-neux, appartient à M. de Boubers, et clora pour nous la série des peintresantérieurs à la révolution. ALFRED DAUCEL. ( La fin prochainement. ). EXPOSITION DE TABLEAUX MODERNES DANS LA GALERIE GOUPIL M. Goupil a ouvert, comme nous lavions annoncé, dans sa galeriede la rue Chaptal, une exposition de tableaux modernes, pour la plu-part encore inédits. La foule ny est pas venue; à vrai dire, elle ny étaitpas attendue: mais les amateurs, à qui des invitations avaient été adres-sées, tant de la part de M. Goupil, que de celle des exposants, y ontrépondu avec beaucoup dempressement. Et parmi ces amateurs nousne comprenons pas seulement les artistes eux-mêmes et leurs amis,dévots de lart habitués à gravir ces hauteurs voisines de Montmartre,que lon pourrait appeler les Mille et un. Ateliers, comme on nomme,dit-on encore aujourdhui, les Mille et une Eglises une montagne de lAsie-Mineure, antique refuge des pèlerins de Terre Sainte au moyen âge. Non,la riche et brillante clientèle de M. Goupil, tout entière conviée, na


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