L'illustration : journal universel . aux peints par M. Braseassat plaisent-ilsgénéralement? Pourquoi paraissent-ils si naturels,si ressem-blants? Il y a à cela une autre raison encore que celle du talent du peintre : cest que ce sont des portraits ! Certes ilpossède son taureau autant quhomme du monde; malgrécela il ne savise pas de le peindre de pratique. Tous cesbons ruminants quil transporte dans ses tableaux, il a été leschercher au loin, il lésa fait poser comme un portraitiste poseune jolie femme ; il lésa étudiés avec amour. Ce sont desI portraitsdabord, maisce ne sonipasque des portrai
L'illustration : journal universel . aux peints par M. Braseassat plaisent-ilsgénéralement? Pourquoi paraissent-ils si naturels,si ressem-blants? Il y a à cela une autre raison encore que celle du talent du peintre : cest que ce sont des portraits ! Certes ilpossède son taureau autant quhomme du monde; malgrécela il ne savise pas de le peindre de pratique. Tous cesbons ruminants quil transporte dans ses tableaux, il a été leschercher au loin, il lésa fait poser comme un portraitiste poseune jolie femme ; il lésa étudiés avec amour. Ce sont desI portraitsdabord, maisce ne sonipasque des portraits. Ren- tré dans son atelier, il les soumet plus tard a sa libre fantai-sie, il leur communique le mouvement et les passionne sui-vant le besoin de son drame. Car il dramatise quelquefois,témoin son attaque des loups. Et à propos de ce derniertableau, qui simagineraitqu unescene vraiment tragiqueaitensanglanté latelier de M. Braseassat ? Il s agissait de sur-prendre lexpression de lagonie, afin de la rendre avec plus. (Prise de la smala dAbd-el-Kader. —Tableau de M. Horace Veruet. — île vérité. La pauvre vache était condamnée ; elle devait pé-rir. Cette mort, qui eût eu lieu dans un coin obscur, lartistevoulut lutiliser pour son tableau. Il sarme donc de courage,se roidit contre sa sensibilité pour cette pénible étude. Le sa-crificateur est là ; il lève le Mais lui aussi, la mainlui tremble; son coup est mal assuré, et linnocente victimepousse un beuglement plaintif; des larmes coulent de ses\cux ; elle semble implorer du regard lartiste attendri, et qui séloigne tout ému de pitié, mais emportant limage quil areproduite dans sa compostion. Cest à ses études constan-tantes et consciencieuses que M. Braseassat doit de connaî-tre si bien, non-seulement les formes des animaux , maisencore leur mouvement, leur physionomie. Il est impossiblede rendre leur pelage avec un coloris plus chaud elplusvi-goureux, avec un travail de brosse plu
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