Cours d'étude pour l'instruction du Prince de Parme : aujourd'hui l'infant D Ferdinand, duc de Parme, Plaisance, Guastalle, etc etc etc. . Nous referions lesfyftêmes quon a faits , nous répéterions lesâbfurdités quon a dites ; &c on les répéteroitdaprès nous , jufquà ce que quelquun ayant©bfervé les routes qui nous auroient engagésderreurs en erreurs ^ apprit enfin à les éviter,& fe trouvât dans le chemin des découver-tes. Ceft ainfi, Monfeigneur, que les philo-fophes modernes fe font éclairés ; & cen eft?aflez pour vous faire comprendre, quen vousfaifant un tableau des différentes opini


Cours d'étude pour l'instruction du Prince de Parme : aujourd'hui l'infant D Ferdinand, duc de Parme, Plaisance, Guastalle, etc etc etc. . Nous referions lesfyftêmes quon a faits , nous répéterions lesâbfurdités quon a dites ; &c on les répéteroitdaprès nous , jufquà ce que quelquun ayant©bfervé les routes qui nous auroient engagésderreurs en erreurs ^ apprit enfin à les éviter,& fe trouvât dans le chemin des découver-tes. Ceft ainfi, Monfeigneur, que les philo-fophes modernes fe font éclairés ; & cen eft?aflez pour vous faire comprendre, quen vousfaifant un tableau des différentes opinions,je vous donnerai dans Pefpace de quelquesjours lexpérience de piufîeurs fiecles. A M C ! I M K I, i Daprès tout ce que je viens de dire, vousJugez, Monfeigneur, que mon defTein neffcpas de mappefantir fur des fyftcmes, qui nefont que de vieux monuments des premiersefforts de Pefpnt humain dans fou ne sagit pas de les développer dans toutleur détail. Jen veux feulement tirer pourvous des leçons utiles. Voilà lobjet que jeme propofe , & ceft dans cet efprit que vousdevez é £! i HîSToiRi CHAPITRE IL Considérations générales fur Us opinionsdes anciens. r* les premie- \Jj>i conçoit que les opinions font plus an« fon, plu? an* cltnn^s <Iue tas monuments , qui auroient cîennes que été propres à les confcrvcr. Il y avoit long- ments qui les temps que les iocietes civiles etoient formées., auraient pu lorfque les hommes ont imaginé des moyens pour tranfmetne leurs penfées dâge en âge, ëc cependant les corps de do&rine avoienfc commencé avec ces fociétés. Il eft même naturel de fuppofer que les dif-férentes opinions, dont on a fait des corpsde dodrine ^ font antérieures aux temps oùles hommes ont commencé à former des fo-ciétés civiles. Car les premiers légiflateurs ontmoins penfé à créer des opinions, quà re««cueillir, avec quelque choix, celles quils trou-voient établies. C eft dans les convent


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