Gazette des beaux-arts . on connaît le talent de M. Détaille, avecquelle vérité, quelle observation il a étudié et rendu chacun de ses per-sonnages, les uns pleins de feu et de zèle, les autres résignés et prêts àtout. Chaque épisode est intéressant et forme à lui seul un tableau quise relie cependant à lensemble. Un seul reproche quon pourrait adres-ser à M. Détaille, cest davoir un peu trop développé le premier plan,les cloches à melon par exemple, et de navoir pas mis le centre dactionplus bas dans la toile. Ce que jadmire chez M. Détaille après son talent,cest la conscience avec laquelle i
Gazette des beaux-arts . on connaît le talent de M. Détaille, avecquelle vérité, quelle observation il a étudié et rendu chacun de ses per-sonnages, les uns pleins de feu et de zèle, les autres résignés et prêts àtout. Chaque épisode est intéressant et forme à lui seul un tableau quise relie cependant à lensemble. Un seul reproche quon pourrait adres-ser à M. Détaille, cest davoir un peu trop développé le premier plan,les cloches à melon par exemple, et de navoir pas mis le centre dactionplus bas dans la toile. Ce que jadmire chez M. Détaille après son talent,cest la conscience avec laquelle il en use. M. Détaille nest pas toujourségal à lui-même, et je préfère beaucoup Champigny à lEgypte de landernier; ce qui est certain cest que même sil se trompe, il ne trompejamais le public. LE SALON DE 1879. 567 La peinture militaire nous dispose toujours à lindulgence; il fautsen méfier. Quand au souvenir de nos malheurs se joint la poésie dun tï!.— -— .- ïïrw^\ { ^Y ? -iSl^i. FRAGMENT DU TABLEAU fl CHAMPIGNY : DÉCEMBRE 1870 », PAR M. DETAILLE. ( Dessin de lartiste.) jour dhiver, on est tout prêt à la bienveillance. Ce sentiment tient unebonne place dans le succès du tableau de M. Médard, qui représenteune Retraite. Une batterie, que lennemi a cernée, vient dêtre dégagéepar un bataillon de ligne. Lépisode a un heureux dénoûment, le ciel 568 GAZETTE DES CEAUX-ARTS. gris est harmonieux avec les arbres dépouillés, et les soldats se battentbien. Il nen faut pas davantage pour nous émouvoir en faveur de cetagréable lableau. Les événements de 1870 ont été trop funestes pourdévelopper la peinture de batailles. Ce sont les victoires seulement quonpeut représenter sur de grandes toiles, et celles qui ont fait la gloire deGros ne peuvent se renouveler; mais il y a dautres batailles que cellesde 1870 et de 1871, et est-ce quon réduira dorénavant la guerre et lescombats aux petites proportions du genre? Ne verrons-nous pl
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