. Etat du royaume de Danemark, tel qu'il etoit en 1692. er les grandes Ter-res quils avoient dans lIle de Sé-land, plû-tôt que den paier les Ta-xes, Se quilnavoit jamais voulu ac-cepter cette ofre, quoi quils la luieuflênt faite avec beaucoup dem-prefTement. Jen ai voulu (avoir laraifon, & jai appris que les biens desGentils-hommes qui fàifoient cetteofre, fituez en dautres lieux, & quiavoient le bonheur dêtre taxez unpeu au deffous du revenu quils pro-duifoient , étoient réfponiables dupaiement des Taxes des autres biessquils avoient ailleurs en cas que le re-venu ny pût pas fufire ; De forte


. Etat du royaume de Danemark, tel qu'il etoit en 1692. er les grandes Ter-res quils avoient dans lIle de Sé-land, plû-tôt que den paier les Ta-xes, Se quilnavoit jamais voulu ac-cepter cette ofre, quoi quils la luieuflênt faite avec beaucoup dem-prefTement. Jen ai voulu (avoir laraifon, & jai appris que les biens desGentils-hommes qui fàifoient cetteofre, fituez en dautres lieux, & quiavoient le bonheur dêtre taxez unpeu au deffous du revenu quils pro-duifoient , étoient réfponiables dupaiement des Taxes des autres biessquils avoient ailleurs en cas que le re-venu ny pût pas fufire ; De fortequon a vu des Gens difant avec destranfports de ji ïe, que le Roi avoit tula bon:é de les défaire de leurs Terres. Cela éc plu (leurs autres choiesont fait tomber en décadence plu-fieurs anciennes Familles : LeursMaifons de campagne qui reflem-bloient à des palais font en rui-ne , & ils font contrains de vivredans un coin de ces Mafûres dansla Baflèfîe & dans lobfcurité, àmoins que leur bonne Fortune ne LT) ^r oo CM. cm o IV)- OJ- Cn- ■£>- tjo Létat du Royaumene leur procure à la Cour quelqueemploi civil, ou Militaire, 6c ceftce qui fait toute leur ambition -, carcela leur eft néceflàire pour afleurerquelque fubfiftance à leurs Familles,ou pour les mettre à couvert des ex-actions & des injufUces des Colle-cteurs. Les Emplois civils ne fontpas en grand nombre ni de grandevaleur, comme il arrive fouvent dansun Etat pauvre Gouverné par uneArmée; De forte que peu de Gens fepourvoient par cette voie-là. Laplupart foufrent leur pauvreté chezeux avec patience, &ils deviennenten peu de tems fi petits dEfprit&debiens, quàpeine les croirait on Gen-tils-hommes à leurs difeours , ou àleur air. La Richeflès Se la valeur étoientautre-fois dans ce païs-là les feuls ti-tres des Seigneurs, mais aujourdhuiIon ne diitingue plus , comme onla déjà dit entre Seigneur & Gentil-homme. Perfonne ne recevoit duRoi les degrez ou fes patentes dhon-neur : mais de


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