. L'Abbe Constantin . , je vais aller chercher un manteau. — Je crois, mademoiselle, quil vaudrait mieuxtâcher de le réveiller adroitement, pour quil nese doute pas que vous lavez vu dormir. -—■ Laissez-moi faire, dit Bettina. Suzie, chan-tons ensemble, tout bas dabord, puis nous élève-rons un peu la Chantons. — Volontiers !... mais que chanter ? — Chantons : Something Les parolessont de circonstance. Suzie et Bettina se mirent à chanter : If I had but two little wings And were a little feathery bird, etc. Leurs voix douces et pénétrantes avaient, dansce profond


. L'Abbe Constantin . , je vais aller chercher un manteau. — Je crois, mademoiselle, quil vaudrait mieuxtâcher de le réveiller adroitement, pour quil nese doute pas que vous lavez vu dormir. -—■ Laissez-moi faire, dit Bettina. Suzie, chan-tons ensemble, tout bas dabord, puis nous élève-rons un peu la Chantons. — Volontiers !... mais que chanter ? — Chantons : Something Les parolessont de circonstance. Suzie et Bettina se mirent à chanter : If I had but two little wings And were a little feathery bird, etc. Leurs voix douces et pénétrantes avaient, dansce profond silence, une exquise sonorité. Labbénentendait rien, ne bougeait pas. Charmé de cepetit concert, Jean se disait : Pourvu que monparrain ne se réveille pas trop tôt ! Les voix cependant devenaient plus claires etplus hautes : But in iny sleep to y ou I fly ; lm ahvays with you in my sleep! Et labbé continuait à ne pas broncher. — Comme il dort ! dit Suzie, cest un crime dele ré LABBE CONSTANTIN 135 — 11 le faut bien Plus haut, Suzie,plus haut ! Suzie et Bettina laissèrent éclater librementFaccord de leurs deux voix : Sleep stays not, though a monarch bids ;So I love to wake ère break of day, etc. Le curé se réveilla en sursaut. Après un courtmoment dinquiétude, il Personne, évi-demment, ne sétait aperçu quil avait dormi. Il seredressa, se détira prudemment, Ilétait sauvé ! Un quart dheure après, les deux sœurs recon-duisaient le curé et Jean jusquà la petite porte duparc, qui ouvrait sur le village, à une centaine depas du presbytère. On approchait de cette porte,lorsque Bettina dit à Jean tout à coup : -^ Ah! monsieur, jai depuis trois heures unequestion à vous adresser. Ce matin, en arrivant,nous avons rencontré, sur la route, un jeune hommemince, avec des moustaches blondes ; il montait uncheval noir; il nous a saluées au passage. — Cest Paul de Lavardens, un de mes ami


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