Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . sons en saccompagnant de la harpe ou de lavielle, et les damoiselles dansent deux à deux et répètent par intervalles lechant du ménestrel. Là, cest la danse à la torche : chaque danseur porte enmain un long cierge allumé et a grand soin déviter que ses voisins ne létei-gnent en soufflant dessus fig. 184). Cette danse, qui fut usitée jusquà la 264 MŒURS ET USAGES. fin du seizième siècle, dans les fêtes de cour, était généralement réservéepour les noces. Les danses perdirent beaucoup de leur simplicité et de leur innocen
Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . sons en saccompagnant de la harpe ou de lavielle, et les damoiselles dansent deux à deux et répètent par intervalles lechant du ménestrel. Là, cest la danse à la torche : chaque danseur porte enmain un long cierge allumé et a grand soin déviter que ses voisins ne létei-gnent en soufflant dessus fig. 184). Cette danse, qui fut usitée jusquà la 264 MŒURS ET USAGES. fin du seizième siècle, dans les fêtes de cour, était généralement réservéepour les noces. Les danses perdirent beaucoup de leur simplicité et de leur innocencequand on y ajouta les mascarades, qui furent la première expression desballets. Ces mascarades, dont la cour de France se passionna tout à coupsous le règne de Charles VI, navaient dabord osé se produire quà locca-sion du carnaval et dans les charivaris, qui étaient ordinairement le prétextedes folies les plus licencieuses. Ces mascarades avaient été inaugurées bientristement par la sinistre catastrophe qui rendit incurable la démence de. Fig. 186. —Musiciens réglant la danse. Fac-similé de gravures sur bois choisies dans YOrchésographicde Thoinot Arbeau (Jehan Tabourot), in-40, Langres, 1588. Charles VI, et qui est désignée dans lhistoire sous cette dénomination sati-rique de Ballet des Ardents. Ce fut le 29 janvier 13g3 que cet étrange balletéclaira la fête qui se donnait à Paris, dans lhôtel royal de Saint-Paul, enlhonneur du mariage dune damoiselle de la reine Isabeau de Bavière avecun gentilhomme de Vermandois. La mariée était une veuve et les secondesnoces autorisaient alors les charivaris. Un gentilhomme normand, nomméHugonin de Gensay, « imagina de faire un esbatement et danse dhommessauvaiges, pour complaire aux dames qui là estoient, » raconte avait associé à son complot le roi et quatre des principaux seigneurs de lacour, qui se firent coudre dans des habits de toile, adhérents au corps, en-dui
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