Fables de Lessing . — Hé bien ! mon ami, je suis vieux;Si tu veux me nourrir jusquau jour douloureuxOù je déposerai ma dépouille mortelle, Je te la lègue. — Jaime mieux,Répondit le berger, la prendre tout de leva sa houlette, et le loup prit la barbares! dit-il, quils craignent mon courroux!Puiscuià mourir de faim ils me condamnent à mon trépas du moins chacun me reconnaisse;Mourons leur ennemi; plus de vaine faiblesse !....Aussitôt il sélance, égorge les énètre avec fureur jusque dans les maisons,Porte partout la On lassomme sans peine;Mais, avant d


Fables de Lessing . — Hé bien ! mon ami, je suis vieux;Si tu veux me nourrir jusquau jour douloureuxOù je déposerai ma dépouille mortelle, Je te la lègue. — Jaime mieux,Répondit le berger, la prendre tout de leva sa houlette, et le loup prit la barbares! dit-il, quils craignent mon courroux!Puiscuià mourir de faim ils me condamnent à mon trépas du moins chacun me reconnaisse;Mourons leur ennemi; plus de vaine faiblesse !....Aussitôt il sélance, égorge les énètre avec fureur jusque dans les maisons,Porte partout la On lassomme sans peine;Mais, avant dexpirer, il avait eu le temsDe remplir tous les cœurs de regrets déchirans. LIVRE III. Les bergers maudissaient cette rage bons amis, leur dit le plus sage dentreux,Nous pouvions éviter ce destin malheureux;jNétait-il pas encore un redoutable sire,Ce loup qui ne vit plus? il vous la bien fait voir. Tant quun ennemi peut nous nuire,11 faut le ménager; craignons son désespoir! i4i. i43 FABLES DE LESSING, FABLE XIII. LA SOURIS. JL RÈS-GRANDE plllloSOphe, ïl en est de plus dune étoffe, Une bonne sourisRemerciait dame natureQui, selon elle, avait Lien prisLa route la plus sûre Pour conserverLa souriquoise espèce,Et préserverSa gentillesseDun absolu né son raisonnement,Voici quelle était la justesse :Une moitié de nous, LIVRE III. i45 De la nature obtint des ailes;Et, lorsque les griffes cruelles Des chats, tyrans jaloux, A notre race erranteDonneront (sans doute, il le faut)Le barbare et dernier assaut, La nature prudente, PoLU- nous venger, prendra Cette moitié volante, Et nous ré gloire ! qui le croira !...Pauvre souris ! quelle démence Tient tes sens aveuglés!Quelle est vaine, ton espérance în existe des chats ailés. Lorgueil naquit de lignorance.


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