. La Fausse Clélie, ou, histoires françoises, galantes et comiques. ¢ craindre que quelques efpritsRomanejques voyant un nom de Marquis deRiberville, de Mireftain, deFranlieu,2c autres, au lieu de celui dun Tiridate oïld^un Ckante , ne fajfent d^abord le prochesà mon Mais je demande pardon à cesefprits délicats y Jî pour leur plaire je ne faispas des Grecs ou des rurales , de ceux que jeveux faire paffer pour des François un peu ga-lans, Je fuis un bon Picard qui appelle un cùa^-â¬un du nom qui lui efi propre, J* ajouter aiâ¢une treShumble prière ^ aux pejonnes dont lenom peut,
. La Fausse Clélie, ou, histoires françoises, galantes et comiques. ¢ craindre que quelques efpritsRomanejques voyant un nom de Marquis deRiberville, de Mireftain, deFranlieu,2c autres, au lieu de celui dun Tiridate oïld^un Ckante , ne fajfent d^abord le prochesà mon Mais je demande pardon à cesefprits délicats y Jî pour leur plaire je ne faispas des Grecs ou des rurales , de ceux que jeveux faire paffer pour des François un peu ga-lans, Je fuis un bon Picard qui appelle un cùa^-â¬un du nom qui lui efi propre, J* ajouter aiâ¢une treShumble prière ^ aux pejonnes dont lenom peut, avoir qutlque reffemblance avec ceux^-que fat inventez, ^ de ne pas croire que je layefait a dcjfein. Ils verront bien par le peu defonformité quail y aura de leurs avantures avec^telles de mes Hifîoires j. que c^efi plutôt P effetsdu haz^ard que de mon intention» Et en toutffl/, fe n^y introduis guère de Galans que ce nefpiî à leur avantage. Adieu > excujez, les/au^tes qui auront pufeglijjer dans Pimpre^on, xA FAUSSE clelie; o u HISTOIRES FRANCOISES. LIVRE PREMIER. Ors que la Cour étoit à Fontaine-bleau,le Marquis de Riberville pre-noit lair à Vaux-lc-Vicomte, & ileut dans cette belle Maifon des A-vantures fi extraordinaires, quelles ^^^ méritent bien dêtre écrites. On fçait allez ce que ccft que Vaux-le-Vicomte. A-vant que le Roi fût Surintendant des Finances, ja-mais Surintendant navoit fait bâtir une fi fuper-be Maifon de plaifir. Un foîr que le Marquisde Riberville étoit defcendu dans le Jardin, poursentretenir à la leduré de Vers; il Japperçût une jeune & belle perionne à qui unefemme un peu âgée aidoit à marcher. Elleavoit un port majeftueux, une gorge admirable& le vifage dun Ange, enfin le Marquis navoitjamais rien vu de fi charmant. Quoi quil ai^mât fort la riirie , ces fortes de rencontresétoient toujours plus propres à le réveiller que desSatires & des Son
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