. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . sedont je ne voudrois jamais quunefemme sinquiétât quà juste meriîeriez bien , dit Nomer-fide , avoir une femme comme cellequi îit bien voir après la mort de son DE NAVARRE. II7 mari , quelle aimoit mieux son ar-gent que sa conscience. Je vous prie,dit Saflredant, contez-nous ce vous donne ma voix. Je navoispas résolu, répliqua Nomerfide, deconter un conte si court -7 mais puis-quil vient à propos, je le dirai. •JIl8 CONTES DE LA REINE L? CONTE. finesse dnne Espagnole po


. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . sedont je ne voudrois jamais quunefemme sinquiétât quà juste meriîeriez bien , dit Nomer-fide , avoir une femme comme cellequi îit bien voir après la mort de son DE NAVARRE. II7 mari , quelle aimoit mieux son ar-gent que sa conscience. Je vous prie,dit Saflredant, contez-nous ce vous donne ma voix. Je navoispas résolu, répliqua Nomerfide, deconter un conte si court -7 mais puis-quil vient à propos, je le dirai. •JIl8 CONTES DE LA REINE L? CONTE. finesse dnne Espagnole pour frauder lesCordeliers du legs testamentaire deson mari. Il y avort à Sarragosse un marchandqui, sentant approcher lheure de samort, et voyant quil falloit quitterses biens , quil avoit peut-être acquisavec mauvaise foi, crut expier èche sil donnoit tout aux mendians,sans considerer que sa femme et sesenfans mourroient de faim après samort. Après avoir donne ses ordresau sujet de sa maison , il dit quil«vouloit quun beau cheval dEspagne<jui faisoit presque tout son -bien,. ,rO</<UI iculi< DI NAVARRE, I ICp lut vendu , et largent distribue aux:pauvres mendians. Il pria sa femmeue ne pas manquer , incontinent aprèssa mort, de vendre le cheval, et dedisposer, suivant ses intentions, delargent quienproviendroit. Lenter-^rement étant fait , et les premièreslarmes jetees, la femme qui nétoitpas plus bête que les Espagnols onSaccoutume de lêtre, sen vint au va-let qui avoit entendu comme elle ladernière volonté de son mari, et luidit : II me semble que je perds assezen perdant mon ami que jaimoisavec tant de tendresse , sans perdreencore le reste de mes biens. Cepen-dant je ne voudrais point contreve-nir à ce quil ma ordonné • maismon dessein seroit daméliorer sonintention. I-<e pauvre homme a crufaire un sacrifice à Dieu de donneraprès sa mort une somme, dont d» T?n C0XTES DE LA son vivant il neût pas voulu donnerlin e


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