. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . quelque chose au désavantagedes moines , cependant comme nousnavons épargne ni rois , ni ducs ,ni comtes , ni barons, ils ne doiventpas trouver mauvais quon les metteau rang de tant de personnes illustres,attendu même que nous ne parlonsici que des vicieux. Nous savons quedans toutes sortes détats il y a desgens de bien , et que les bons nedoivent pas souffrir pour les ès ce préambule , venons à notrehistoire. li. CONTES DE LA REINE LVr CONTE. Un Cordelier marie un autre Cordelie


. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . quelque chose au désavantagedes moines , cependant comme nousnavons épargne ni rois , ni ducs ,ni comtes , ni barons, ils ne doiventpas trouver mauvais quon les metteau rang de tant de personnes illustres,attendu même que nous ne parlonsici que des vicieux. Nous savons quedans toutes sortes détats il y a desgens de bien , et que les bons nedoivent pas souffrir pour les ès ce préambule , venons à notrehistoire. li. CONTES DE LA REINE LVr CONTE. Un Cordelier marie un autre Cordelier àune belle et jeune Demoiselle, et sontensuite tous deux punis. Il passa à Padoue une dame fran-çaise , à laquelle on rapporta quil yavoit un cordelier dans les prisons dePévêche. Voyant que chacun enparloit et en plaisantoit, elle en de-manda le sujet, et apprit que le cor-delier , qui eloit un vieillard y etoitconfesseur dune fort honnête et de-vote dame, veuve depuis quelquesannees, et qui navoit quune filleunique , quelle aimoit avec tant depassion , quil ny avoit peine quelle jO. B E n a v a n n E. 127 ne se donnât pour lui amasser du bienet lui trouver uu i)on parti. Commeelle vbyoit que sa fille grandissoit ,elle éloit dans un continuel soucipour lui trouver un mari qui pût vi-vre paisiblement avec elles deux, cest-à-dire qui eût de la piëte et de làconscience, comme elle crovoit enavoir. Comme elle avoit entendu direà quelque ridicule predicateur, quilvaloit mieux faire le mal par le con-seil des docteurs , que de faire lebien contre linspiration du Saint-Es-prit , elle sadressa à son confesseur ,docteur en théologie, moine âge,et en réputation de bonnes mœurspar toute la ville • persuadée quellene pouvoit manquer de trouver sonj-epos et celui de sa fille par le conseilet les bonnes prières du bon pè le pria instamment de choisir un•jnari à sa fille, tel quil connoissoii Ï28 COUTES DE L\ KEINfc quune fille qui aimoit Dieu e


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