. Le Gage touché : histoires galanges. uelque part. Chacun ap-plaudit à fon fentiment,& nous vîmes par cettenouveauté nôtre petit nom-bre augmenter de plufieursperfonnes de tout fexe &de tout âge 3 chacun étantbien - aife de conter fes pro-pres Avantures, ou denten-dre celles des autres 5 cequi varia agréablement lesfujets, comme vous le ver-ras par la fuite. * 3 Le Avant-Proços. Le premier Gage touchefut un Etuy qui appartenoità la femme dun Confeiller;elle commença de la fortefon Hiftoire. www es* HISw I mmmmmmmïmmmm HISTOIRE D E MADAME D**** E pouvois autrefoisme piquer de beauté,& mes pare


. Le Gage touché : histoires galanges. uelque part. Chacun ap-plaudit à fon fentiment,& nous vîmes par cettenouveauté nôtre petit nom-bre augmenter de plufieursperfonnes de tout fexe &de tout âge 3 chacun étantbien - aife de conter fes pro-pres Avantures, ou denten-dre celles des autres 5 cequi varia agréablement lesfujets, comme vous le ver-ras par la fuite. * 3 Le Avant-Proços. Le premier Gage touchefut un Etuy qui appartenoità la femme dun Confeiller;elle commença de la fortefon Hiftoire. www es* HISw I mmmmmmmïmmmm HISTOIRE D E MADAME D**** E pouvois autrefoisme piquer de beauté,& mes parens préve-nus en ma faveur, meregardoient comme laplus belle perfonne du monde, ilsmirent en ufage tout ce quilspurent, pour faire valoir lavan-tage dont le Ciel mavoit parta-gée : les Maîtres de Mufîque & deDanfe, les ajuftemens magnifiquesme rendirent encore plus parfai-re ; il ny avoir point de bal nidaflemblée dans nôtre Ville dontje ne fuffe. Un jour de Carnavalcomme je danfois3un jeune Mar-A quis. z Le Gage touché, quis devint éperdumentamoureuxde moy, il me protefta quil nenaimcroit jamais dautre» & mal-gré Tes parensil sobftinoit à vou-loir mépoufer. Comme ils lç-toient dun rang au deflus desmiens, ils voulurent agir dauto-riré; nayant pu rien gagner furlefprit de leur fils, ils nous firentdéfendre de recevoir davantageles vifîtes: mais moi qui prcnoispiaifir à le voir, & qui étois ido-lâtrée de mon père & de ma mè-re, je fis tant fur leur cfprit quilsfe mocquérent de leurs défenfes ,dequoi nous pensâmes bien nousrepentir. Un jour comme jallois a laMéfie avec ma mere, quatrehommes mafquez me jetterentdans un carroiîe ; & memme-nèrent jufquà cinq lieues de laVille, où ayant trouvé des che-vaux prêts, lun deux me miten croupe derrière lui Leur def- Hijîoires Galantes. 5 deflein étoit , comme je Jai fudepuis > de me faire pafler iamer , & de me reléguer aux If-les de lAmérique. Le fécondjour de nôtre marche, je priaicel


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