Nouveau traité d'instrumentation . oeuvre dramatiques de Mozart, où elle symbolise le pouvoir surhumain dessons. Par son mode démission, non moins que par le diapason, elle se sépare de la voixhumaine (notre larynx est un instrument à anche); aussi la flûte ne possède pas laccent vi-brant de la passion: son souffle éthéré manque de chaleur et de vie. Lorsque ses notes lim-pides sont illuminées par le mode majeur, elles aiment à traduire les voix de la nature quiréveillent des idées riantes et gracieuses: le gazouillement des oiseaux, les soupirs de labrise, tout ce qui est naïf et idyllique, t


Nouveau traité d'instrumentation . oeuvre dramatiques de Mozart, où elle symbolise le pouvoir surhumain dessons. Par son mode démission, non moins que par le diapason, elle se sépare de la voixhumaine (notre larynx est un instrument à anche); aussi la flûte ne possède pas laccent vi-brant de la passion: son souffle éthéré manque de chaleur et de vie. Lorsque ses notes lim-pides sont illuminées par le mode majeur, elles aiment à traduire les voix de la nature quiréveillent des idées riantes et gracieuses: le gazouillement des oiseaux, les soupirs de labrise, tout ce qui est naïf et idyllique, tout ce qui dans le monde extérieur est supposésympathiser avec lêtre humain. La flûte magique de Tamino dompte les forces brutes dela création, leau et le feu; sa suave cantilène, bien que formée en grande partie des faiblessons du registre moyen, plane avec sérénité au-dessus des cuivres dont elle refrène iaviolence. FIù t e seule Cors en Sol Trompetteseu Lt Trombones alto, teuor et basse Mozart, LA FLCTE ÎUEE. final du IIe acte. En raison du caractère spécial de sa sonorité, la flûte, lorsquelle parait au premier plandans lorchestre dramatique, est plutôt apte à rendre des sensations quà traduire des sentiments. Ainsi au ïTacte de lArmide de Gluck,dans la scène au bord du fleuve enchanté, la délici-euse ritournelle de flûte, colorée par le timbre frais du registre moyen, exprime la langueurvoluptueuse dont lame du héros est envahie au milieu des séductions que lart de la magi-cienne a semé sous ses pas: la beauté du paysage, le parfum des fleurs, le ramage des oi-seaux, lombrage épais, lherbe il) Mozart a écrit un concerto pour flûte et harpe. 122 GRANDES FLUTES lue FIùto Cn Ccr lset 2ls V i o 1 o u s Altos Violr uc<ill es


Size: 2029px × 1232px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1880, booksubjectinstrum, bookyear1885