. Mélanges de littérature, d'histoire et de philosophie. egaverat, dit TertuUien. Laélance,^ dont le ftyle eft fi emporté, convient que depuis Domi-^ tien jufquà Décias léglife fut tranquille & floriiTante.( c ) Cette longue paix , dit-il , fut interrompue quandcet exécrable animal Décius opprima léglife \pofi muïtos,annos extitit cxecrabiU aràmal Dccius qui vcxaret cer-cle fiam. On ne veut point difcuter ici le fentiment du favantDodwel fur le pett nombre des martyrs ; mais fi lesRomains avaient perfécuté la religion chrétienne , fi lefénat avait fait mourir tant dinnocens par des fupplicesin
. Mélanges de littérature, d'histoire et de philosophie. egaverat, dit TertuUien. Laélance,^ dont le ftyle eft fi emporté, convient que depuis Domi-^ tien jufquà Décias léglife fut tranquille & floriiTante.( c ) Cette longue paix , dit-il , fut interrompue quandcet exécrable animal Décius opprima léglife \pofi muïtos,annos extitit cxecrabiU aràmal Dccius qui vcxaret cer-cle fiam. On ne veut point difcuter ici le fentiment du favantDodwel fur le pett nombre des martyrs ; mais fi lesRomains avaient perfécuté la religion chrétienne , fi lefénat avait fait mourir tant dinnocens par des fupplicesinufités , sils avaient plongé des chrétiens dans î huile[î bouillante, sils avaient expofé des filles routes nuesP aux bêtes dans le cirque , comment aumient-iis laiiïé enîl paix tous les premiers évêques de Rome? St. îrcnée compte pour martyr parmi ces évêques que le feul Telef-11 phore, dans laa X30 de Tère vulgaire, -«Sv en na au- g ^. 1^) Chap. ) Chap. XXXV.{c) Q)ap, llî. ^^ké^^- -v^rs;»,^^s:-içr. ^g^^^ .->g;::^d^^ ^^^^^# ^ 245 Des MARTYRS. Çî I TT— ; ; : tcune pre. ve que ce Téieiphore ait été mis k mcrt. Zé-phirin gouverna le troupeau de Rome pendant dix-huitannées , de mojrui paifibleraent ian 219. il eu vrai quedans les anciens maityrologes , on place prefque tousles premiers papes ; mds le mot de martyre nétait prisalors que fuivant fa véritable Cgnification : martyre vou-lait dire témoignage , 6: non pas fupplice. Il efl difficile a accorder cette fureur de perfécurionavec la liberté queurent les chrétiens dalTembler cin-quante-fix conciles , que les écrivains eccléfiaftiquescomptent dans les trois premiers fiècles. 11 y eut des perfécutions ; mais fi elles avalent étéaufli violentes quon le dit, il eft vraifemblable queTertullien , qui écrivit zvec tant de force contre le cultet-jçu, ne ferait pas mort dans fon lit. On fait bien queles empereurs ne lurent pas fon apologétique , quunI écrit
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