Revue pittoresque : musée littéraire . le dernier mot, quela marquise, qui avait rougi etpAli jilus dune foisdurant le récit, ne put parvenir ;i cacher seslarmes. Elle était brisée par lémotion , au point quelletomba évanouie. On ouvrit la fenêtre; on lui fitrespirer des sels, on la rappela h elle. Elle passa dans sa chambre, disant quelle allaitrevenir. Au bout dun instant, elle lit demander lepoète. — Pourquoi avez-vous raconté celle terribleliistoire? — Parce que cest la vôtre, madame. Jai com-pris h la fin que pour amuser le cœur dunefemme, il fallait lui parler de ses joies et de sespeine


Revue pittoresque : musée littéraire . le dernier mot, quela marquise, qui avait rougi etpAli jilus dune foisdurant le récit, ne put parvenir ;i cacher seslarmes. Elle était brisée par lémotion , au point quelletomba évanouie. On ouvrit la fenêtre; on lui fitrespirer des sels, on la rappela h elle. Elle passa dans sa chambre, disant quelle allaitrevenir. Au bout dun instant, elle lit demander lepoète. — Pourquoi avez-vous raconté celle terribleliistoire? — Parce que cest la vôtre, madame. Jai com-pris h la fin que pour amuser le cœur dunefemme, il fallait lui parler de ses joies et de sespeines à elle , et non des joies et des peines ducœur des autres. Quand le poète eut dit celle histoire, le sculp-teur dessina sur lalbum de la marquise une pagetoute funèbre où il la représentait mourant aucouvent. — Vous avez raconté le commencement,dit-il, moi je raconte la fin, car elle finira ainsi.— Peut-être, dit la marquise en regardant le por-trait de son amant. LORD ,^^|!l!iijKli!rjPi_^!lfFih. MADAME RECAMIER. Au mois de mai dernier a disparu une figureunique enlre les femmes qui ont régné par leurlieaulé el par leur grâce ; un salon sest fermé quiavait réuni longtemps, snus une induence cliar-manle, les personnages les plus illustres et lesplus divers, où les plus obscurs ménie, un jour oulautre, avaient eu chance de passer. Les premiersen renommée, dans ce groupe de noms mémoia-hles, ont été frappés par la mort presque en mêmetemps que celle qui en faisait lattrait principal etle lien. Quelques-uns a peine survivent, disperséset inconsolés aujourdhui; et ceux qui nont faitque traverser un moment ce monde délite, ont ledroit et presque le devoir den parler comme dunechose qui intéresse désormais chacun et qui estdevenue de lhistoire. Le salon de madame Récamier élait bien autrechose encore; mais il élait aussi, ii le prendre sur-tout dans les dernières années, un centre et unfoyer littéraire. Ce genre de cré


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