. Les bons enfants . Camille et Madeleine, en lesregardant avec tendresse et chagrin. Il avait Tairde leur dire : (( Mes chères petites maîtresses que jai choi-sies, protégez-moi contre ce méchant maître, quime traite mal et que je naime pas. » Camille, attendrie par le regard suppliant dupauvre chien, avança vers le monsieur et se hasardaà lui dire : « Monsieur, nous savons bien que vous avez ledroit demmener Caprice, puisquil est à vous; maisnous vous prions tous de ne pas nous en séparer,car il nous a choisis pour maîtres, il nous aime etnous laimons ; ce sera un grand chagrin pour nousde n


. Les bons enfants . Camille et Madeleine, en lesregardant avec tendresse et chagrin. Il avait Tairde leur dire : (( Mes chères petites maîtresses que jai choi-sies, protégez-moi contre ce méchant maître, quime traite mal et que je naime pas. » Camille, attendrie par le regard suppliant dupauvre chien, avança vers le monsieur et se hasardaà lui dire : « Monsieur, nous savons bien que vous avez ledroit demmener Caprice, puisquil est à vous; maisnous vous prions tous de ne pas nous en séparer,car il nous a choisis pour maîtres, il nous aime etnous laimons ; ce sera un grand chagrin pour nousde ne plus lavoir. — Ma chère demoiselle, reprit le monsieur aprèsquelques instants dhésitation, ce chien na pas sonpareil pour chasser; sans lui je nai plus de plaisirà la chasse ; il faut que je lemmène à quinze lieuesdici, chez mon frère qui mattend. » En finissant ces mots, le monsieur salua poliment,sapprocha de Brillant, lui attacha une corde aucou et voulut lemmener. Mais le chien résista de. oo oo o 3 oo I LES BONS ENFANTS 365 toutes ses forces; il ne voulait pas avancer, il sefaisait tramer, il se débattait en hurlant plaintive-ment et en regardant les enfants comme pour im-plorer leur secours. Les enfants, obligés de céder,étaient très affligés de perdre Caprice : les uns sedétournaient pour ne pas voir la lutte du chien etdu maître; les autres regardaient avec les yeuxpleins de larmes. Le maître, voyant ses efforts inu-tiles pour se faire suivre de Brillant, tira de sa pocheun fouet de chasse et lui en donna plusieurs coups ;le pauvre Brillant hurla, gémit, jeta sur les enfantsun dernier regard dadieu et suivit son ancienmaître, non sans se faire tirer assez fortement;quelques coups de fouet le firent marcher plus monsieur remonta à cheval et partit au trot;les enfants restèrent consternés. « Méchant homme! sécria Valentine. SOPHIE. Vous auriez tous dû vous jeter sur lui et lechasser. PIERRE. Nous ne le pouvions pas. Il av


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