. Bruxelles à travers les âges . La porte de Hal avant sa é de la lithographie de Canelle. « Selon moi », disait le correspondant, « la porte de Hal nest plus un monumentancien; que mimporte, en effet, que les siècles aient passé sur elle si je ny trouveplus rien de ce quelle était autrefois? Quest devenue cette physionomie sombre etmenaçante du donjon féodal? Des toits dardoises raides et pointus la couronnaient;des meurtrières rares et étroites y laissaient pénétrer à peine le jour vers la campagne;il y avait un pont-levis, un fossé, des barrières; vers la ville, une
. Bruxelles à travers les âges . La porte de Hal avant sa é de la lithographie de Canelle. « Selon moi », disait le correspondant, « la porte de Hal nest plus un monumentancien; que mimporte, en effet, que les siècles aient passé sur elle si je ny trouveplus rien de ce quelle était autrefois? Quest devenue cette physionomie sombre etmenaçante du donjon féodal? Des toits dardoises raides et pointus la couronnaient;des meurtrières rares et étroites y laissaient pénétrer à peine le jour vers la campagne;il y avait un pont-levis, un fossé, des barrières; vers la ville, une noble terrasse quise reliait aux remparts; au-dessous de tout cela, un passage en ogive haut et svelte;enfin la vraie porte de Hal, sévère et imposante du moyen âge. « Quavons-nous à la place de tout cela? Logive où tombait la herse, où souvraitle sombre guichet, enterré de douze pieds, inaccessible, nest plus quune mauvaise. La porte de Haï. dans son état actuel. 20 BRUXELLES MODERNE. cave; les fossés sont comblés; le pont, les barrières et la terrasse détruits; unequasi-plate-forme en cuivre a remplacé les pignons dardoise, et le tout enfin neressemblerait pas mal à un énorme puits de terre si ce nétaient les belles fenêtresquon y a pratiquées en perçant à grands frais les murs de dix pieds dépaisseur. « Quand je vois la porte de Hal, le cœur me saigne; jaimerais autant voir lecolosse de Rhodes ensablé jusquaux genoux dans le port, ayant flambeau et brasabattus, ainsi que la tête, cette tête de dieu remplacée par une tète darlequin. » Plus récemment M. Beyaert fut chargé dexécuter de nouveaux travaux restau -ratifs. La porte de Hal fut restituée par lui dans son état primitif, avec autant descience archéologique que dart et de goût. Le 3o décembre 1842, la ville céda la porte de Hal à lÉtat; on y entama sur-le-champ, sous la direction de MM. Suys et Dumont, des travaux d
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