Oeuvres dramatiques de Néricault Destouches . avec un vrai plaifir, H Y P O L I T E. Voilà tout juftement comme nous devons fiire. PROSPERA» ^eJa>, D O R I N D E. Jufle Ciel I ceft la voix de mon pè, cefl lui qui mappelle. Se. je dois ohéélas ! il mavoit tant ordonné de vous fuir,Et je vous ai cherché 1 cefl ma première offenfe ;Mais quil va bien punir ma defbbéiffance ! H Y P O L I T fuis coupable aulFi : pour la première fois G g iij 238 Scènes Angloîfes. Je me fuis cliTpenré dobéir à ils loix. Je ne men repens point, vous en êtes la caufe ; Mais, quelque châtimen
Oeuvres dramatiques de Néricault Destouches . avec un vrai plaifir, H Y P O L I T E. Voilà tout juftement comme nous devons fiire. PROSPERA» ^eJa>, D O R I N D E. Jufle Ciel I ceft la voix de mon pè, cefl lui qui mappelle. Se. je dois ohéélas ! il mavoit tant ordonné de vous fuir,Et je vous ai cherché 1 cefl ma première offenfe ;Mais quil va bien punir ma defbbéiffance ! H Y P O L I T fuis coupable aulFi : pour la première fois G g iij 238 Scènes Angloîfes. Je me fuis cliTpenré dobéir à ils loix. Je ne men repens point, vous en êtes la caufe ; Mais, quelque châtiment que fa rigueur mimpofe. Je penfc quil Tauroit plus que moi mérité, Pour nous avoir parlé contre la vérité. Nous devions nous tuer en nous trouvant enfemhie. Nous navons que plaifir quand le Sort nous affcmble. Si nous mourons après nous être rencontrés, Ce fera du tourment de nous voir féparés. Fin des Scènes Angloifes. Jai lhonneur dêtre, Madame, avec ie plus reipedueuxdévouement, votre très-humble, & SIXIEME LETTRE A M. LABBE DE Z)**. N, ON, le Comphiifant ncfl pas mon ouvrage, & jemétonne, monfieur, que vous puiffiez me nefl pas que je mcprife cette Pièce; au contraire,je la trouve bien écrite, mais elle nimite point mon fîyie,& il me femble que vous auriez dû le fentir quil y a de certain , ceft que javois dciïcin detraiter le même fujet, non pas fous le titre du Complaifant;ma Comédie auroit été intitulée le Protée, oulHomme de tout caraâcre: ce devoit être un fourbe, ou,fi vous voulez, une cfpèce de Caméléon, qui, pourgagner tous les cœurs dune nombreufc famille, affcéloitde reffcmblcr à toutes les pcrfonncs dont elle éîoitcompoféc. Javois déjà fait plufîeurs Scènes de cettePièce, je vais vous les tranfcrire ; mais je ne fais parquel fâcheux halàrd lAuteur du Coviplaifmit a tellementeffleuré mon fujct, que je fuis obligé de mes Scènes. SCENES SCENES DU P R O T
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