. Gérard Terborch . fort et voluptueux ;on le devine cramoisi, indice dun bon gosier,car si la Hollande ne possédait pas de vignes,Scaliger affirme quelle avait autant devins quaucunpays du monde. Une irrésistible impression dejeunesse émane de cette physionomie pourvue dunebarbe fluviale, par où tous les mouvements duvisage sont comme prolongés, et qui dissimulele sourire sournois des lèvres. Son éducation futsoignée. Il fut, avec Lastman, de la bande des«italianisants» qui menaient à Rome une vie de tra-vail et de ribotes, semée dincidents pittoresquesdont les archives judiciaires nous ont c


. Gérard Terborch . fort et voluptueux ;on le devine cramoisi, indice dun bon gosier,car si la Hollande ne possédait pas de vignes,Scaliger affirme quelle avait autant devins quaucunpays du monde. Une irrésistible impression dejeunesse émane de cette physionomie pourvue dunebarbe fluviale, par où tous les mouvements duvisage sont comme prolongés, et qui dissimulele sourire sournois des lèvres. Son éducation futsoignée. Il fut, avec Lastman, de la bande des«italianisants» qui menaient à Rome une vie de tra-vail et de ribotes, semée dincidents pittoresquesdont les archives judiciaires nous ont conservéquelques échos. Cest ainsi quune nuit, des amissétant attardés à boire dans lauberge de La Truie,une rixe éclata, où Gérard fut frappé à la têteà coups de fourchette. Cinquante ans plus tôt,un autre hollandais, de haute marque celui-ci,Antonio Moro, fut maltraité à coups de bâton, dansdes circonstances analogues. De Rome, Gérardpassa à Naples. Les relations brillantes quil sut y. OFFICIER OFFRANT DE L ARGENT A UNE JEUNE FliMMEMusée Louvre 21 contracter montrent quels étaient les goûts aristocra-tiques du jeune peintre. A Rome, il habita le palais ducardinal Colonna. A Naples, plus magnifique accueilencore lattendait dans la personne du vice-roi, donJuan de Castéria. Ce prince lui offrit même desembarquer avec lui pour lEspagne, et ce projetse fût réalisé, sans la carousse dadieu que lepeintre offrit à ces camarades. Le coup de létrier,dit-on, fut si joyeux, et se prolongea si tard dansla nuit, que le bateau laissa le fêtard sur la milieu de ces bamboches, lactivité despeintres du Nord ne sémoussait pas. Ils maniaientle pinceau ou le crayon aussi dextrement que leverre. Les dessins que Gérard le vieux ramenadItalie montrent combien les aspects grandiosesde ce pays lavaient profondément impressionné.Il comptait bien les utiliser, à son retour, et enfaire, selon le goût du moment, des fonds à sestableaux. Ce ret


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