. Les métiers . «««?* EST un joli métier que celui-là,très sain, suffisamment lucratif, etdont la bonne renommée najamais été compromise dans lesviolentes grèves et les sé jardiniers sont des pacifiques,des sages. Où voyez-vous quilsaillent perdre leur temps à fairedes discours et surtout à en écouter ? Quand les a-t-onrencontrés dans les rues, promenant des drapeaux quinont rien de national, des chansons qui nont rien dhar-monieux, des idées qui nont rien de fraternel ? Ils nefigurent pas, et cela doit se dire à leur honneur, dans lescomptes rendus des mauvaises journées de la Fran


. Les métiers . «««?* EST un joli métier que celui-là,très sain, suffisamment lucratif, etdont la bonne renommée najamais été compromise dans lesviolentes grèves et les sé jardiniers sont des pacifiques,des sages. Où voyez-vous quilsaillent perdre leur temps à fairedes discours et surtout à en écouter ? Quand les a-t-onrencontrés dans les rues, promenant des drapeaux quinont rien de national, des chansons qui nont rien dhar-monieux, des idées qui nont rien de fraternel ? Ils nefigurent pas, et cela doit se dire à leur honneur, dans lescomptes rendus des mauvaises journées de la France. Jardiniers-fleuristes, ils ont mieux à faire: ils ont leurvie à gagner en propageant, en vulgarisant un des grandsbiens de ce monde, qui est la rieur. Ils fleurissent nos 46 L E J A K I) IXIEK-FL E U K I ST E. fenêtres, et letage le plus haut est souvent le mieux fleuri ;ils fleurissent nos rues, nos tables, nos boutonnières ounos corsages, nos chapeaux quelquefoiset les petits jardins que les villes nouspermettent davoir ; ils fleurissent aussile-- grands jardins qui sont à tout lemonde, où chacun peut admirer, et res-pirer, et méditer, sil lui plaît, des fleurssi lu-Iles et si choisies que les rois nenont pas de plus superbes. Que devien-drions-nous sans eux, dans les villes, sinous navions devant nous que de lapoussière, des pierres, du fer et des hommes, sans un brinde verdure qui nous rappelle quil y a la nature autourde lartificiel, et quil ya le silence autour dubruit ? En vérité, le mondene saurait se passer defleurs, surtout lé mondequi vit à létroit et quisouffre. Avez-vous re-marqué les acheteusesde bouquets de vio-lettes , cl e p i q u e t s dœillets et de réséda, quand les marchandes passent,dans les rues de Paris, poussant les petites voitures à


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