. La Derniere Héloïse, ou Lettres de Junie Salisbury, recueillies et publiées . delclar pour la dernière fois ; & depuis cemoment, je ne te le cache pas, ma folle ima-gination me ramène toujours à ce crueladieu. Ceft ainfi que nous montons nous-mêmes les refiorts de nos inquiétudes & denos douleurs. P. S. En rentrant à lhôtel, nous trouvâmesle fils de Milord , qui à fon ordinaire mobfé malheureux jeune homme , né avec lesdifpofitions les plus heureufes, na rien adoptéde lhomme que les vices. Après avoir étouffédans fon cœur tous les fentlmens naturels,il seft érigé , pour idoles, la galan


. La Derniere Héloïse, ou Lettres de Junie Salisbury, recueillies et publiées . delclar pour la dernière fois ; & depuis cemoment, je ne te le cache pas, ma folle ima-gination me ramène toujours à ce crueladieu. Ceft ainfi que nous montons nous-mêmes les refiorts de nos inquiétudes & denos douleurs. P. S. En rentrant à lhôtel, nous trouvâmesle fils de Milord , qui à fon ordinaire mobfé malheureux jeune homme , né avec lesdifpofitions les plus heureufes, na rien adoptéde lhomme que les vices. Après avoir étouffédans fon cœur tous les fentlmens naturels,il seft érigé , pour idoles, la galanterie & lafrivohté. 11 parle mal de fon Père , mépnfe faiceur, hait fa famille ; rien nefi digne pas môme fes chevaux. Je ne pus H É L O I s E. 99 mempêcher de le faire convenir de fes promit de les réparer , parut très-fou mis ,me remercia , me combla déloges ... Jai vulartifice. Sa fourberie voilée nen a que plusaffligé mon cœur. Auffitôt quAdelclar feralibre, je remercie Milord, jembrafTe fa fille,& je Hii loo LA DERNIÈRE LETTRE XXXI. DE WOLSAINDALL A BRAKLEY. JuNlE me maltraite , mon ami ; Jeffayede faire aimer mes talens avant mol, Teffet &mon attente saccordent mal. Tu fais que jepeins comme Hogarth ; que perfonne dans lamufique , pas mê Hendel, na trouvé dechants plus naturels & daccords plus heureux ;jen appelle à mon opéra àHally; tu fais quede tous nos lords, pas un ne connaît & nemonte un cheval comme mol : Eh bien,mon ami, ces reifources qui en ont éblouitant dautres, ne peuvent rien fur elle. Rien nerétonne. Je lui remarque quelques préju-gés ; mais il ne convient quà de grandshommes, nous, den fecouer le fœur ne tarit pas fur fon éloge. Cette con-naîffance la rendue fi gale , fi fière, que jeny conçois rien; car daprès les prmcipes,les ufages du monde , ceft-à-dire des fots,quon a donnés à ma fœur, je mattendaisquelle regarderait ma Junie comme un^fille;point. Elle l


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