. Pauvre Blaise . pas detravail ni de place, mon mari et moi. » Le domestique vit quil ny avait rien à gagner encontinuant la conversation ; il se retira en gromme-lant, et remonta lentement lavenue du châ trouva le concierge au bû-cher, comme le lui avait ditMme Anfry. « M. le comte vous demande,lui dit-il brusquement. — Je ne suis guère en toi-lette pour me présenter chezM. le comte, répondit Anfry. — Puisquil vous demande,cest quil vous veut commevous êtes, reprit le domestiquedun ton bourru. — Cest vrai », se borna àrépondre Anfry. Et, laissant son travail, il remit sa veste,secoua


. Pauvre Blaise . pas detravail ni de place, mon mari et moi. » Le domestique vit quil ny avait rien à gagner encontinuant la conversation ; il se retira en gromme-lant, et remonta lentement lavenue du châ trouva le concierge au bû-cher, comme le lui avait ditMme Anfry. « M. le comte vous demande,lui dit-il brusquement. — Je ne suis guère en toi-lette pour me présenter chezM. le comte, répondit Anfry. — Puisquil vous demande,cest quil vous veut commevous êtes, reprit le domestiquedun ton bourru. — Cest vrai », se borna àrépondre Anfry. Et, laissant son travail, il remit sa veste,secoua lapoussière de ses pieds, et se dirigea vers le château. (c (3ù allez-vous? lui dit rudement un domestiquequi balayait lescalier. — M. le comte ma fait demander. — Est-ce bien sûr?... Passez alors, quoique voussoyez bien mal vêtu pour paraître devant M. lecomte. — Quà cela ne tienne ; jaime autant ne pas yaller. » Et Anfry se mit à redescendre lescalier quilavait monté à moitié.. J,c. 12 PAUVRE ELAISE {c Mais non, je ne dis pas cela. Puisque M. lecomte vous a demandé, cest quil veut vousvoir. — Alors gardez vos réflexions pour vous », ditAnfry en remontant lescalier. 11 arriva à la porte du comte de Trénilly et frappadiscrètement. « Entrez! » lui cria-t-on. Anfry entra; il vit un homme de trente-cinq àtrente-six ans, dassez belle apparence, lair hau-tain, mais le regard assez doux. Anfry salua; lecomte répondit par un léger signe de tête. (c Vous avez des enfants? dit-il dun tonbref. ANFRY. Un seul, monsieur le comte. LE COMTE. Garçon ou fille? ANFRY. Garç âge?Onze ans. LE COMTE, ANFRY. LE COMTE. Envoyez-le au château. ANFRY. Pour quel service, Monsieur le comte? LE COMTE. Pour le mien, parbleu, puisque je vous dis deme lenvoyer. PAUVRE BLAISE 13 ANFRY. Pardon, Monsieur le comte, mais je ne comprendspas comment mon garçon de onze ans pourrait fairele service de Monsieur îe comte. Et sil faut toutdire, je naimerais .


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