. Les vacances . temps à autre ; tantôt un chuchote-ment, tantôt un petit bruit de feuilles sèches, tan-tôt un sifflement étouffé, comme de gens qui sap-pellent. Mon père me mit au fond de la grotte, etsassit par terre à lentrée, lui dun côté, le Nor-mand de lautre. Je fus réveillé au petit jour parun bruit extraordinaire. Jouvris les yeux et je vismon père et le Normand debout à lentrée de lagrotte, leur hache à la main. Mon père se retournavers moi dun air inquiet au moment où je mé-veillai. Je sautai sur mes pieds, je courus à lui,javançai ma tête, et je vis une multitude de sau-vages qui s


. Les vacances . temps à autre ; tantôt un chuchote-ment, tantôt un petit bruit de feuilles sèches, tan-tôt un sifflement étouffé, comme de gens qui sap-pellent. Mon père me mit au fond de la grotte, etsassit par terre à lentrée, lui dun côté, le Nor-mand de lautre. Je fus réveillé au petit jour parun bruit extraordinaire. Jouvris les yeux et je vismon père et le Normand debout à lentrée de lagrotte, leur hache à la main. Mon père se retournavers moi dun air inquiet au moment où je mé-veillai. Je sautai sur mes pieds, je courus à lui,javançai ma tête, et je vis une multitude de sau-vages qui se dirigeaient vers nous. Au milieu deuxmarchait un homme qui paraissait être leur chefou leur roi. Tous les autres le traitaient avecrespect, nosant pas lapprocher de trop près et luiparlant la tête baissée. Quand il fut à cent pas denous, il dit quelques mots à deux sauvages, quivinrent à nous et nous firent signe dapprocher duroi. « Allons, dit mon père en souriant. Aussi bien,. Au milieu deux niiirchait un iionuue (lui paraissait ( leur cheC. p LES VACANCES 169 (f nous avons besoin deux pour avoir de quoi« manger et de quoi nous loger. » Je navais paspeur, car je voyais près du roi deux petits garçonsà peu près de mon âge. Nous nous avançâmes; lesdeux petits garçons accoururent et tournèrentautour de moi en touchant ma veste, mon panta-lon, mes pieds, mes mains ; ils faisaient de si drôlesde mines et des gambades si étonnantes que jeme mis à rire ; ils eurent lair enchanté de me voirrire ; ds baisèrent leurs mains et me touchèrentles joues; je leur en fis autant; alors leur joie futextrême; ils coururent au roi, lui parlèrent avecvolubilité, revinrent à moi en courant et, me pre-nant chacun par une main, ils mentraînèrent verslui. Jentendis mon pauvre père appeler dune voixaltérée : « Paul, Paul, reviens ». Mais je ne pouvaisplus revenir; les petits sauvages mentraînaienten répétant : Tchihan, tchihane pound


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