Mémoires et souvenirs de comédiennes (XVIIIe siècle) . n jouée : Mais, dis donc, mon ami, fais-moi pas bien joué mon rôle, hier au sofr?Nai-je pas eu Vair bien indifférent! Tai coupéla conversation pour pcuier de rubans. Je naipas voulu souper avec toi, f avais envie de Dieu ! si tu avais pu voir tout ce qui se passaitdans mon âme! Ou bien, on simule lennui des assiduités,qui nont pas été assez bien dissimulées, delamant; on paraît lavoir découragé : Joubliais de te dire que, ce matin, jai trouvéloccasion de dire un mot assez essentiel à noirebonheur. Je ne me rap


Mémoires et souvenirs de comédiennes (XVIIIe siècle) . n jouée : Mais, dis donc, mon ami, fais-moi pas bien joué mon rôle, hier au sofr?Nai-je pas eu Vair bien indifférent! Tai coupéla conversation pour pcuier de rubans. Je naipas voulu souper avec toi, f avais envie de Dieu ! si tu avais pu voir tout ce qui se passaitdans mon âme! Ou bien, on simule lennui des assiduités,qui nont pas été assez bien dissimulées, delamant; on paraît lavoir découragé : Joubliais de te dire que, ce matin, jai trouvéloccasion de dire un mot assez essentiel à noirebonheur. Je ne me rappelle pas comment cela estvenu, mais jai dit : v( Le dEglantine, il me laissebien tranquille, à présent, il devient raisonnable;je crois que cest fini, il a jeté le manche aprèsla cognée. — Ohf je te crois, a-t-il répondu,nous avons eu ensemble une petite conversation,le jour que tu as été cï Versailles. » Je nai pasposé de questions, jai laissé tomber la chose,mais le irait était lancé, et cétait tout ce quil (Cl. de lArt et les Artistes. Marie-Elisabeth Joly LES ROMANCES DE MARIE-ELISABETH JOLY 229 Une trop grande affectation de résen^e seraitdangereuse cependant, et cest le conseil« dêtre liant » avec ce maître ombrageuxdont lattention est toujours en éveil. Desrecommandations selon les circonstances : queFabre ne cesse pas ses visites à la maison, maisquil sabstienne de « venir à la loge » ou,sil y vient, quil ny reste quun instant, quilsapplique à diminuer le feu de ses regards, deses « tendres regards » ; Tâchons de détourner absolument tous lessoupçons ; rapporte-Ven à mes soins, et il fautespérer que, après tant de sacrifices, Vamour nousré Ah! mon ami, mon cher bien-aimé, comme je vous chéris, combien la penséede ton bonheur me ravit / Mais je ne suis pasmaîtresse de mes actions. Tiens, cette idée medonne du dépit. Toujours contrariée! Mais jeme vengerai de tant de tourments!... Dautre


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