. Le tour du monde : nouveau journal des voyages . val norvégien, pelit et carré denco-lure, ne connaît guère dautre allure que le grand trot,quil conserve quelle que soit la pente de la côte quilmonte ou quil descend. Lhiver, cet équipage est rem-placé par un traîneau. Les relais varient de longueur, en- tre douze et vingt-quatre kilomètres. On trouve au relaisun gîte propre, un accueil cordial, du bon lait sans eau etdu jambon coriace. Votre postillon vous tutoie et partagevolontiers avec vous votre gourde deau-de-vie ou la sienne. Légalité sociale est ici une vérité; lemployé de lÉtatest mê
. Le tour du monde : nouveau journal des voyages . val norvégien, pelit et carré denco-lure, ne connaît guère dautre allure que le grand trot,quil conserve quelle que soit la pente de la côte quilmonte ou quil descend. Lhiver, cet équipage est rem-placé par un traîneau. Les relais varient de longueur, en- tre douze et vingt-quatre kilomètres. On trouve au relaisun gîte propre, un accueil cordial, du bon lait sans eau etdu jambon coriace. Votre postillon vous tutoie et partagevolontiers avec vous votre gourde deau-de-vie ou la sienne. Légalité sociale est ici une vérité; lemployé de lÉtatest même plutôt envisagé en serviteur quon soudoiequen maître auquel on obéit; le vrai maître, je lai dit,cest le propriétaire du sol; mais chacun voudrait gou-verner. M. de , un des rares et très-rares nobles dupays, nous affirmait quil nétait jamais parvenu à for-mer un bon domestique norvégien, et sétait vu forcé àrecruter ses serviteurs en Danemark et en Allemagne. Notre caravane formait une suite dune quinzaine de. ï I LE TOUR DU MONDE. 169 caiioles; un groupe d uue trentaine de paysans ache-vai se pressait autour du véhicule princier pour lui faireescorte. Quehpiefois, quand la route se resserrait, lescavaliers étaient, malgré tous leurs eftorts pour conser-ver leur place honorable, jetés dans les fossés, ce quidonnait lieu à des scènes plus ou moins divertissantes. La contrée que nous traversions est des plus mon-tagneuses; au fond du vallon dHolmen sétend unbras de mer dune lieue de large. Cest ici, nous dit-on, que les blés mûrissent le plus vite en Norvè dîner, nous nous arrêtâmes à la petite ville deMandai, placée au sein dun paysage extrêmementpittoresque et qui garde ce caractère jusquau pres-bytère de Lygdal, où nous passâmes la nuit. Nous ytrouvâmes un bon gîte et un souper servi par unetrès-jolie servante en costume national; son corsagerouge et ses blonds cheveux, entremêlés de rubans demême couleu
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