. Histoire des Chevaliers Hospitaliers de S. Jean de Jerusalem : appellez depuis les Chevaliers de Rhodes, et aujourd'hui les Chevaliers de Malthe. amp; Michel Paleologue,qui déslannée iz6i avoit furpris Conftantinople , pourêtre reconnu par les Princes dOccident en qua-lité dEmpereur , offrait de joindre [es forces àcelles des Croifez, & de fe croifer lui-même. Maisperfonne ne prit la Croix avec plus de zèle queCharles Duc dAnjou frère du Roi S. Louis , ôcRoi des deux Siciles, qui fe prétendoit Roi de Je-rufalem en vertu dun tranfport & dune ceffîonque lui en avoit fait au Concile même , Mari
. Histoire des Chevaliers Hospitaliers de S. Jean de Jerusalem : appellez depuis les Chevaliers de Rhodes, et aujourd'hui les Chevaliers de Malthe. amp; Michel Paleologue,qui déslannée iz6i avoit furpris Conftantinople , pourêtre reconnu par les Princes dOccident en qua-lité dEmpereur , offrait de joindre [es forces àcelles des Croifez, & de fe croifer lui-même. Maisperfonne ne prit la Croix avec plus de zèle queCharles Duc dAnjou frère du Roi S. Louis , ôcRoi des deux Siciles, qui fe prétendoit Roi de Je-rufalem en vertu dun tranfport & dune ceffîonque lui en avoit fait au Concile même , MariePrincefTe dAntioche, fille de Boëmond IV. & dela PrincefTe Mélifende, quoique Hugues III. Roide Chypre foutînt que la Couronne de Jerufalemlui appartenoit comme iffu en droite ligne dAlixde Champagne, fille de Henri Comte de Cham-pagne, ôc dIfabeau fille dAmauri troifîéme Roi deJerufalem. Ce Prince fe fit couronner en cette quali-té dans la ville de Tyr, & le Roi de Sicile de fon côté,en attendant quil put paffer à la Terre Sainte pourprendre pofTeifion des débris de ce malheureux .*€ *«* +*t+* ** s. de Malte. Livre III. 41$ Royaume, y envoya en qualité de fon Lieutenant d^Klvei.*Roger de faint Severin. Les Seigneurs du Royaume -» 1 ■ ■—■fe partagèrent entre les deux prétendans-&le GrandMaître des Templiers à fon retour du Concile , fedéclara pour le Roi de Sicile. Mais le Grand Maîtrede Revel & les Chevaliers de faint Jean réitèrentneutres conformément à leur règle & aux ftatutsde lOrdre, & ils proteflerent quil ne leur étoitpoint permis de prendre les armes contre aucunPrince chrétien. Cette conduite, quoique égale-ment fage & équitable,leur attira le refïentimentde Charles dAnjou , qui fit faifir tous les biensque lOrdre poffedoit dans fes Etats. Bendocdar nauroit pas manqué de profiter deces funeftes divifions qui partageoient tous lesChrétiens Latins de la Paleftine ; mais il mouruten ce tems-là dune bleflure quil avo
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