. Les bons enfants . és. « Merci, mes amis; mille fois merci. Cest vousqui êtes bons et aimables : cest moi qui doisêtre reconnaissante. Quelle bonne et aimable sur-prise! Merci, monsieur le curé, ajouta-t-elle en seretournant vers lui. Ayez la bonté de bénir la ban-nière et celle qui la portera. » Et, sagenouillant aux pieds du curé avec sabannière inclinée vers lui, elle reçut sa bénédiction. Les rangs se reformèrent, Camille marchant entête de la procession. Chacun admirait la bannièreet la charmante petite fille qui la portait avec tantde recueillement. Camille se sentait heureuse, maispas


. Les bons enfants . és. « Merci, mes amis; mille fois merci. Cest vousqui êtes bons et aimables : cest moi qui doisêtre reconnaissante. Quelle bonne et aimable sur-prise! Merci, monsieur le curé, ajouta-t-elle en seretournant vers lui. Ayez la bonté de bénir la ban-nière et celle qui la portera. » Et, sagenouillant aux pieds du curé avec sabannière inclinée vers lui, elle reçut sa bénédiction. Les rangs se reformèrent, Camille marchant entête de la procession. Chacun admirait la bannièreet la charmante petite fille qui la portait avec tantde recueillement. Camille se sentait heureuse, maispas fière : car elle nétait pas du tout orgueilleuse,et prenait pour un acte de bonté ce qui nétaitque la juste récompense de sa propre bonté, deson dévouement et de sa modestie. Quand la cérémonie fut terminée, Camille de-manda au curé la permission doffrir sa bannièreà la sainte Vierge et de la laisser toujours prèsde son autel. Le curé v consentit, et Camille alla LES BONS ENFANTS 133. porter sa jolie ban-nière près de lautelde la sainte Vierge. VALENTINE. Pourquoi nas-tupas rapporté à lamaison le présentque nous tavonsfait? Cette bannièretaurait fait honneur. CAMILLE. Elle maurait faittrop dhonneur;dans quelque tempson aurait pu mecroire bien meilleureque je ne le suis. Etpuis, une bannièredoit être dans uneéglise, et pas dansune chambre. VALEXTIXE. Comment fais-tupour être si bonne?Jamais tu ne te fâ-ches, jamais tu ne teplains de personne. CAMILLE. Et de quoi pour-rais-je me fâcher?Et 134 lp:s bons enfants de quoi poiirrais-je me plaindre? Vous êtes tous sibons avec moi ! VALENTINE. Pas toujours. Ainsi, quand je tai mis de la ciresur ta belle tapisserie, ce nétait pas bon cela? CAMILLE. Oh! tu las fait par maladresse, pas par méchan-ceté. VALENTINE. Hem! hem! Un peu par méchanceté, parce quetu nas pas voulu me laisser te couper tes aiguil-lées de soie. Et lorsque Paul ta pris et mangé tapart de biscuits? M. CAMILLE. Il est


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