Oeuvres illustrées de George Sand . manderaux autres, à voir marcher à un mot de sa bouche leslourds escadrons, les chevaux fougueux, les hommes deguerre. Uno femme encore enfant lavait donc rendu malheu-reux l Elle le foiçait de rentrer en lui-même, dexaminerses volontés, den modiPKlV beaucoup, den rétracter plu-sieurs, et tout cela sans daii;iier lui dire : « Vous aveztort; je vous prie de faire ainsi. » Jamais elle ne lavaitimploré, jamais elle navait daiiiné se montrer son é;jaleet savouer sa compagne. Cette femme, quil aurait briséedans sa main sil oùt voulu, elle était là, chétive, rêvan


Oeuvres illustrées de George Sand . manderaux autres, à voir marcher à un mot de sa bouche leslourds escadrons, les chevaux fougueux, les hommes deguerre. Uno femme encore enfant lavait donc rendu malheu-reux l Elle le foiçait de rentrer en lui-même, dexaminerses volontés, den modiPKlV beaucoup, den rétracter plu-sieurs, et tout cela sans daii;iier lui dire : « Vous aveztort; je vous prie de faire ainsi. » Jamais elle ne lavaitimploré, jamais elle navait daiiiné se montrer son é;jaleet savouer sa compagne. Cette femme, quil aurait briséedans sa main sil oùt voulu, elle était là, chétive, rêvantdun autre peut-être sous ses yeux, et le bravant jusquedans son sommeil II était tenté de létrangler, de la traî-ner par les cheveux, de la fouler aux pieds pour la forcerde crii-r merci, dimplorer sa grâce; mais elle était sijolie, si mignonne et si blanche, quil se prenait à avoirpitié delle, co!imie lenfant sattendrit à regarder loiseauquil voulait tuer. Et il pleurait comme une femme, cet INDIANA. 49. M. Delmare. homme de bronze, et il sen allait pour quelle neût pasle triomphe de le voir pleurer. En vérité, je ne sais lequelétait plus malheureux delle ou de lui. Elle était cruellepar vertu, comme il était bon par faiblesse; elle avait detrop la patience quil navait pas assez; elle avait les dé-fauts de ses qualités, et lui les qualités de ses défauts. Autour de ces deux êtres si mal assortis se remuait unefoule damis qui sefforçaient de les rapprocher, les unspar désœuvrement desprit, les autres par importance decaractère, dautres par suite dune affection mal enten-due. Les uns prenaient parti pour la femme, les autrespour le mari. Ces gens-là se querellaient entre eux à loc-casion de M. et madame Delmare, tandis que ceux-ci nese querellaient point du tout ; car, avec la systématiquesoumission dIndiana , jamais, quoi quil fît, le colonel nepouvait arriver à engager une dispute. Et puis venaientceux qui ny entendaient rien et


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