Oeuvres de . quilfe trouvât des artiftes alTez imbécilespour vouloir imiter le char du foleil,8c des fpectateurs aflez enfans pour allervoir cette imitation. La Bruyère ne con-cevoir pas comment un fpe&acle auflifuperbe que lopéra pouvoit lennuyer àfi grands frais. Je le conçois bien, moi,qui ne fuis pas un la Bruyère \ 8c je fou-tiens que, pour tout homme qui neftpas dépourvu du goût des beaux-arts j lamufique françoife, la danfe 8c le mer-veilleux mêlés enfemble, feront toujoursde lopéra de Paris le plus ennuyeuxfpectade qui puifle exifter. Après tout,peut-être nen faut-il pas au


Oeuvres de . quilfe trouvât des artiftes alTez imbécilespour vouloir imiter le char du foleil,8c des fpectateurs aflez enfans pour allervoir cette imitation. La Bruyère ne con-cevoir pas comment un fpe&acle auflifuperbe que lopéra pouvoit lennuyer àfi grands frais. Je le conçois bien, moi,qui ne fuis pas un la Bruyère \ 8c je fou-tiens que, pour tout homme qui neftpas dépourvu du goût des beaux-arts j lamufique françoife, la danfe 8c le mer-veilleux mêlés enfemble, feront toujoursde lopéra de Paris le plus ennuyeuxfpectade qui puifle exifter. Après tout,peut-être nen faut-il pas aux François de L S 250 La Nouv e lleplus parfaits, au moins quant à lexécu-tion , non quils ne foient très en étatde eonnoître la bonne , mais parce quenceci le mal les amufe plus que le aiment mieux railler quapplaudir ; leplaifir de la critique les dédommage delennui du fpectacle, & il leur eft plusagréable de sen moquer quand ils nyfont plus, que de sy plaire tandis quils-y H È L 0 ï S E ôc la miennesen irrite encore. Oui, mon ami, le forta beau nous fépprer, prêtions nos cœurslun contre lautre, confervons par la com-munication leur chaleur naturelle contre lefroid de labfence ôc du défefpoir , & quetout ce qui devroit relâcher notre attache-ment , ne ferve quà le refferrer fans jadmire ma {implicite ; depuisque jai reçu cette lettre, jéprouve quel-que chofe des charmans effets dont elleparle, & ce badinage du talifman , quoi-quinventé par moi-même, ne lailfe pas deme fédnire ôc de me paroîcre une vérité.Cent fois le jour, quand je fuis feule, untreiTaillemem me faifit comme h je te L 6 151 La Nouvellefentois près de moi. Je mimagine que tutiens mon portrait, & je fuis fi folle queje crois f


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