La verrerie depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . deux verres vénitiens quenous donnons (fig. 50), sous le prétexte assez spécieuxque les verres à Champagne ne pouvaient pas exister auseizième siècle, par la raison toute simple que le vin deChampagne nexistait pas encore. Lun de ces verres est entièrement en filigrane de latti-cinio taillé en diamant, lautre, incolore, est décoré versson pied du corps dun animal fantastique. La profondeur du tube du premier est de 0m,272, cellede lautre de 0m,240. La respectable capacité des deux accusés de fausse nais-sance étant connue, repre


La verrerie depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . deux verres vénitiens quenous donnons (fig. 50), sous le prétexte assez spécieuxque les verres à Champagne ne pouvaient pas exister auseizième siècle, par la raison toute simple que le vin deChampagne nexistait pas encore. Lun de ces verres est entièrement en filigrane de latti-cinio taillé en diamant, lautre, incolore, est décoré versson pied du corps dun animal fantastique. La profondeur du tube du premier est de 0m,272, cellede lautre de 0m,240. La respectable capacité des deux accusés de fausse nais-sance étant connue, reprenons la discussion. Dabord pour nier lemploi, au seizième siècle, de cetteespèce de verres à long tube, il faudrait prouver quà cetteépoque on ignorait lart soit de faire fermenter le vin,soit celui de fabriquer certaines boissons gazeuses, quil COUPES ET VERRES A BOIRE. 137 aurait été dusage, vu leur ressemblance avec notre Cham-pagne, de boire dans des verres à cornet élancé. Mais,pour légitimer la naissance italienne de ceux que nous. BONNAFOUX Fig. 50. — Verres vénitiens. avons décorés du nom de verres à Champagne, il suffiraitde trouver, ne fût-ce quun imperceptible petit crû cham-penois: ce serait assez pour confondre nos nous étions donc mis à compulser les auteurs, et 158 LES MERVEILLES DE LA VERRERIE. ouvrant louvrage de Contant dOrville (Précis dune his-toire générale de la vie des François, page 66), nous yavons lu : « Au seizième siècle, le vin dAy était si re-nommé, que lempereur Charles-Quint, le pape LéonX, etle roi François Ier et Henri VIII, roi dAngleterre, recher-chaient ce vin comme un vrai nectar; et que cest de tra-dition reçue dans la province, que chacun de ces grandssouverains avait acheté à Ay un clos avec une petitemaison, où il y avoit un vigneron à leurs gages qui, tousles ans, leur envoyoit une provision de ce bon vin. » Ledoute nexistant donc plus ni sur lâge, ni sur lemploipr


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