Le cabinet des fées : ou, Collection choisie des contes des fées, et autres contes merveilleux . vancune leutremife entre leurs mains cruelles. Ah ! pitoya-ble Serpente, sécria le prince ; foufrrirez-vous quune fi charmante perfonne pérhTe ?Et ne me donnerez-vous point le moyen demourir à Tes pieds , fi je ne puis larracherà. Ton malheureux fort ? Je ne puis > repritSa fée, changer le deflin de la princeffe ; untemps viendra quelle fera plus heureufe*anais ce ne fera ni par votre fecours ni parle mien : tout ce que je puis faire > eft devous conduire dans les lieux où elle pafTe{es jours


Le cabinet des fées : ou, Collection choisie des contes des fées, et autres contes merveilleux . vancune leutremife entre leurs mains cruelles. Ah ! pitoya-ble Serpente, sécria le prince ; foufrrirez-vous quune fi charmante perfonne pérhTe ?Et ne me donnerez-vous point le moyen demourir à Tes pieds , fi je ne puis larracherà. Ton malheureux fort ? Je ne puis > repritSa fée, changer le deflin de la princeffe ; untemps viendra quelle fera plus heureufe*anais ce ne fera ni par votre fecours ni parle mien : tout ce que je puis faire > eft devous conduire dans les lieux où elle pafTe{es jours infortunés, en vous revêtant de laforme de quelque monftre » aufîî bien quElize ,de peur que le roi de ces lieux fouterains nevous reconnohTe. En difant cela ? elle lestoucha de fa baguette , & ils parurent demi-hommes ck demi - chevaux •, femblables auCentaure de la fable : elle les condui/it encet état > après leur avoir donné dune herbedont ils na voient quà fe toucher pourreprendre leur véritable figure? au féjour duroi des monilres. Ils defcendirent dans cette. D é t r v i tê; iff pîaîne, où la malheureufe Philonice gardoiejour ck nuit ce monflrueux troupeau : ils latrouvèrent couchée fur îe rocher y fa hou^îette dune main & fa tête appuyée furlautre; de grorTes larmes coûtaient de fesyeux fur fon beau fein y qui paroifToit à moitiédécouvert. Le jour commençoit à paroîtrequand ils approchèrent delle. Le bruit quilsfirent en marchant la tira de fa rêverie : elletreffaillit de crainte de voir des montresnouveaux •> mais le prince ne voulant pas labiffer davantage dans létat déplorable ouil la voyoit : puifquil nen1 permis quauxmontres de vous approcher, divine prin-»ceffe > lui dit-il, ne vous étonnez pas denous voir , Elize 6k moi , fous cette formehideufe ; rien ne paroît impoilible à lamourck à lamitié joints enfemble : la fée Ser-:pente > pitoyable à (on ordinaire y nous atransformés ainfi , pour nous don


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