Le diable amoureux, roman fantastique . ©ventions ; mais, qui que je sois, je suisà vos pieds, les larmes aux yeux: cest à titre de 14 38 LE DIABLE AMOUREUX. client que je vous implore. Une imprudence plusgrande que la vôtre, excusable peut-être, puisquevous en êtes lobjet, ma fait aujourdhui toutbraver, tout sacrifier pour vous obéir, me donnerà vous et vous suivre. Jai révolté contre moi lespassions les plus cruelles, les plus implacables; ilne me reste de protection que la vôtre, dasileque votre chambre : me la fermerez-vous, Alvare?Sera-t-il dit quun cavalier espagnol aura traitéav


Le diable amoureux, roman fantastique . ©ventions ; mais, qui que je sois, je suisà vos pieds, les larmes aux yeux: cest à titre de 14 38 LE DIABLE AMOUREUX. client que je vous implore. Une imprudence plusgrande que la vôtre, excusable peut-être, puisquevous en êtes lobjet, ma fait aujourdhui toutbraver, tout sacrifier pour vous obéir, me donnerà vous et vous suivre. Jai révolté contre moi lespassions les plus cruelles, les plus implacables; ilne me reste de protection que la vôtre, dasileque votre chambre : me la fermerez-vous, Alvare?Sera-t-il dit quun cavalier espagnol aura traitéavec cette rigueur, cette indignité, quelquun quia sacrifié pour lui une âme sensible, un êtrefaible dénué de tout autre secours que le sien ; enun mot, une personne de mon sexe?» Je me reculais autant quil métaitpossible, pourme tirer dembarras ; mais elle embrassait mes ge-noux, et me suivait sur les siens: enfin, je suis rangécontre le mur. «Relevez-vous, lui dis-je, vous ve-nez sansy penser de me prendre par mon Quand ma mère me donna ma première épée, LE DIABLE AMOUREUX. 59 elle me fit jurer sur la garde, de servir toute mavie les femmes, et de nen pas désobliger uneseule. Quand ce serait ce que je pense, que â Eh bien ! cruel, à quelque titre que ce soit,permettez-moi de rester dans votre chambre. â Je le veux pour la rareté du fait, et mettrele comble à la bizarrerie de mon aventure. Cher-chez à vous arranger de manière à ce que je nevous voie ni ne vous entende; au premier mot, aupremier mouvement capables de me donner delinquiétude, je grossis le son de ma voix pourvous demander à mon tour, Che vuoî? » Je lui tourne le dos, et mapproche de mon litpour me déshabiller. « Vous aiderai-je? me dit-on.â Non, je suis militaire et me sers moi-même. »Je me couche.


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