Histoire littéraire de la France; ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur, et continué par des membres du l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres) . ©diée à Ville-Hwdouinsaint Loup dans son propre château. p 2 7 Venise avait demandé un an pour les préparatifs des ser-vices dont elle sétait chargée, et les Croisés devaient seréunir dans ses murs le a4 juin 1202. Plusieurs manquèrentà ce rendez-vous, soit parce quils renonçaient à la croisade,soit parce quils allaient sembarquer en dautres ports. Ceuxqui avaient, comme Vill
Histoire littéraire de la France; ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur, et continué par des membres du l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres) . ©diée à Ville-Hwdouinsaint Loup dans son propre château. p 2 7 Venise avait demandé un an pour les préparatifs des ser-vices dont elle sétait chargée, et les Croisés devaient seréunir dans ses murs le a4 juin 1202. Plusieurs manquèrentà ce rendez-vous, soit parce quils renonçaient à la croisade,soit parce quils allaient sembarquer en dautres ports. Ceuxqui avaient, comme Ville-Hardouin,tenu parole, se voyaienthors détat de payer la somme convenue : le maréchal sedonna beaucoup de mouvement pour sortir de cet embar-ras, et parvint, après plusieurs courses, à ramener à Veniseune partie des contribuables. Les plus hauts barons firentle sacrifice de tout ce quils avaient dargent et deffets pré-cieux : Lors peussiez veoir tante belle Ruissellement dor etdargent porter à lostel le duc por faire paiement. La somme Script, rejnétait pourtant pas complète, il sen fallait de plus dun tiers; 6a- p- 44°si failli de la convenance trente-quatre mille mars; ce qui Tome XVII. V. i54 GEOFFROI DE VILLE-HARDOUIN , XIII SIÃCLE. ,. réjouissait fort ceux qui navaient encore rien déboursé; car ils espéraient que linsuffisance du paiement ferait avorterlentreprise ; mes Deix ne le vost mie ensi soffrir. Dandolodéclara que la République accorderait des délais à ses débi-teurs, sils la voulaient aidera recouvrer la ville de Zara, enDalmatie, que le roi de Hongrie lui avait enlevée. Cette pro-position nobtenait pas tous les suffrages; mais elle plut auxchefs de larmée française; Ville-Hardouin la soutint, la plu-part des croisés ladoptèrent, et les mécontents eux-mêmesse virent entraînés enfin à sembarquer pour Zara. Le siègede cette ville, alors appelée
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