Oeuvres illustrées de George Sand . ffaire. — Pos>ible, répondit Patiena*. Il faut pourtant(|ue je dise pourquoi je nai pas voulu temoii^ner la pre-mière fois contre Bernard, nayant à fournir que despiTuves contre lui et navant pas foi à ces preu\es m»-mes. —On ne vous le dcmamie pas pour le moment. NeNOUS écartez pas df votre déposition. — Un instant! jaimon honm-ur à def^^ndre. jai ma propre conduite à expli-quer, sil vous plait. — Vous nêtes pas laccuse, voiwnavez pas lieu à plaider votre propre cause. Si la courjuiie à projos de vous poursuivre pour votre désobéis-sance, vous aviserez à


Oeuvres illustrées de George Sand . ffaire. — Pos>ible, répondit Patiena*. Il faut pourtant(|ue je dise pourquoi je nai pas voulu temoii^ner la pre-mière fois contre Bernard, nayant à fournir que despiTuves contre lui et navant pas foi à ces preu\es m»-mes. —On ne vous le dcmamie pas pour le moment. NeNOUS écartez pas df votre déposition. — Un instant! jaimon honm-ur à def^^ndre. jai ma propre conduite à expli-quer, sil vous plait. — Vous nêtes pas laccuse, voiwnavez pas lieu à plaider votre propre cause. Si la courjuiie à projos de vous poursuivre pour votre désobéis-sance, vous aviserez à vous défendre; mais il nest pastpiestion (ie cela maintenant. — Il est question de faire-•iavoir à la cour si je suis un honnête homme ou un fauxtémoin. Pardon. il me s -mble que cela fait quelque choseà laffaire; la vie de laccuse en dépend; la cour ne i»eulpas re^iarder cela comme indifférent. — Parlez, dit lavo-cat du roi, et lâchez de garder le respect que vous de\ezà la cour. MAUPRAT. 89. ~—=— 11 résista avec une force prodigieuse. (Page 93.) — Je nai pas envie doffenser la cour, reprit Patience,je dis seulement quun homme peut se soustraire auxordres de la cour par des raisons de conscience que lacour peut condamner léi^alement, mais que chaque jugeen particulier peut comprendre et excuser. Je dis doncque je nai pas senti en moi-même que Bernard de Mau-prat fût coupable ; mes oreilles seules le savaient ; cenétait pas assez, pour moi. Excusez-moi, messieurs, jesuis juge, moi aussi. Entiuérez-vous de moi! dans monvillage on mappelle le grand-juge. Quand mes conci-toyens me pi ient de prononcer sur une querelle de caba-ret ou sur la limite d un champ, je nécoute pas tant leursentiment que le mien. On a dautres notions sur les gensquun fait tout court. Il y en a beaucoup dautres quiservent à démontrer la vérité ou la fausseté du dernierquon leur impute. Ainsi ne pouvant croire que Bernardfût un assassin,


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