Mariage de demain : [Dajan-Phinn] . n-Phinn était resté au bas de^marches, la figure toute claire sur lefond dombre du jardin. — Je dis, reprit fortement Ruchard,jaffirme que Dajan-Phinn est un êtrehumain comme nous tous ici, et que touteton histoire nest quune longue mystifica-tion. Bro croisait les bras. Les coins debouche tremblaient: — Alors, rien ne peut te convaincre,ni Jes documents que je tai montrés,ni les preuves que je tai fait toucher,ni le serment que je suis prêt à renou-veler?... Ruchard trancha, la main large éten-due: — Rien. Et si tu es de bonne foi, cestque tu es dupe à ton
Mariage de demain : [Dajan-Phinn] . n-Phinn était resté au bas de^marches, la figure toute claire sur lefond dombre du jardin. — Je dis, reprit fortement Ruchard,jaffirme que Dajan-Phinn est un êtrehumain comme nous tous ici, et que touteton histoire nest quune longue mystifica-tion. Bro croisait les bras. Les coins debouche tremblaient: — Alors, rien ne peut te convaincre,ni Jes documents que je tai montrés,ni les preuves que je tai fait toucher,ni le serment que je suis prêt à renou-veler?... Ruchard trancha, la main large éten-due: — Rien. Et si tu es de bonne foi, cestque tu es dupe à ton tour de ton imagi-nation. — Pas un mot de plus! hurla le doc-teur Bro. 11 était si terrible dexaltation queHenri Ruchard sapprocha de son père: — Je ten prie, ninsiste pas. — Allons donc! sécria Ruchard. Ilfaut en finir une fois pour toutes, écra-ser dans lœuf cette légende impie, anéan-tir ce mensonge exécrable. — Ne me défie pas, Ruchard, ne mepousse pas à bout! Bro brandit le poing. Il semblait au. — LA PREUVE QUE DAJAN-riIlNN EST MON ŒUVRE, CEST QUE JE LK DETRUIS, I • I h IV /•// | .111 <1<- I i :.iii«-n. I .1 .liro- nt de e I I- i< rn 0] ! (I<- ]it. Vaine .i fille, 1«- uppliant, lexhoi .111 « illlic. 1 e prfe «m i .i l- épaule — ( miihdu-, murmura t il. Bro eut un n-< ul. il se rama b i urlui même, il mit lea da po- ches de son large » eston : — ( les! dit 1 h ne me croiras pasiffla t il. — Non. Dune voix assurée, dautant plus ef-frayante, Bro «-prit: — Tu me crois capable dune super-i herie? — Oui. — Mais tu ne me crois pas capabledun crime? Ruchard nhésita pas: — Non. — Mais tu admets, poursuivit Bro, quele sculpteur ait le droit dabattre sa sta-tue, que linventeur ait le droit de brisersa machine? Ruchard ne répondit pas, craignant decomprendre. Ce fut pour tous les assis-tants, un interminable instant dangoisseabsolue. Alors, agissant et parlant toutensemble
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