. Histoire littéraire de la France; ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur, et continué par des membres du l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres) . Cliarles surtout,auquel lange sétait adressé, tremble moins encore pour luique pour Garin et Doon quil a entraînés : Garin en apela et Doon le vaillant : V. 2608. « Segnors, alon ariere, nen alons plus avant. « Chi vous ai amenés, si men vois < Cheu que songei ennuit ne semble fors enchant. » Et quant Garnis 1 oï, tout va dire teignant : « Par les sains Dieu î dist-il, somme
. Histoire littéraire de la France; ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur, et continué par des membres du l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres) . Cliarles surtout,auquel lange sétait adressé, tremble moins encore pour luique pour Garin et Doon quil a entraînés : Garin en apela et Doon le vaillant : V. 2608. « Segnors, alon ariere, nen alons plus avant. « Chi vous ai amenés, si men vois < Cheu que songei ennuit ne semble fors enchant. » Et quant Garnis 1 oï, tout va dire teignant : « Par les sains Dieu î dist-il, sommes nous donc enfant, a Que on va comme chat à un festu menant, « Or avant, or arier, or arier, or avant? « Encor ne voi-je sanc de mon cors deschcndant, « Ne le bras ne me dent, ne rien ne me content, « Et si sent mon cheval fort et roide et courant. « Se nous nous en tournon ainsi sain et riant, « Que diront les Danois et la gent lAubigant, « Mabirete au cler vis et Flandrine au cors gent, « Qui parolent de nous et nous vont regardant ? « Par le saint Sauvéor où nous somes créant, « Je nen tournerai mes ne nirai refusant ; « Si seront tous mes bras de mes plaies senglant,. xive SIÈCLE. ï^^^ CHANSONS DE GESTE. « Et si dira-on bien que jen aurai fait tant « Que blasnier ne men doit homme qui soit vivant. « Se je muir sus paiens à Damedieu quemant, « Li angres emporteront lame de moi chantant. » Voilà réellement des vers dignes de la chanson de Ronce-vaux. Mais nous avons sujet de regretter quun rimeur aussiestimable nait pas donné un caractère plus suivi aux per-sonnages quil célébrait. Ainsi Charleniagne, dabord timideet opiniâtre, devient brave, généreux et magnanime. Doon,dabord le plus insolent des hommes, se montre ensuite cour-tois, soumis, respectueux à légard du souverain quil venaitde braver, et finit par se livrer à des bouffonneries dignesdun batelier du dernier ordre. En général, les récits de combats sont faits
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