Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . es maîtres, outre les gants, bonnets, dra-gées, etc., etc. Nous nen finirions pas, sil fallait énumérer encore tout ceque les apprentis et les compagnons avaient à payer de redevances danschaque corps de métier, avant darriver à la maîtrise. Et, pourtant, nousnavons encore rien dit de certaines redevances, qui, par leur caractèreétrange ou ridicule, prouvent à quelles aberrations se laisse entraîner lesprithumain, sous linfluence de la tyrannie, de la vanité ou du caprice. Ainsi, par exemple, tandis que nous voyons ici


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . es maîtres, outre les gants, bonnets, dra-gées, etc., etc. Nous nen finirions pas, sil fallait énumérer encore tout ceque les apprentis et les compagnons avaient à payer de redevances danschaque corps de métier, avant darriver à la maîtrise. Et, pourtant, nousnavons encore rien dit de certaines redevances, qui, par leur caractèreétrange ou ridicule, prouvent à quelles aberrations se laisse entraîner lesprithumain, sous linfluence de la tyrannie, de la vanité ou du caprice. Ainsi, par exemple, tandis que nous voyons ici des vassaux descendre àcette humiliante obligation de battre leau des fossés du château pour fairetaire les grenouilles, alors que la dame du lieu est en couches, ailleurs noustrouvons que le seigneur exige deux, pour seule redevance, ou quils vien-nent à cloche-pied baiser le loquet de la porte du manoir, ou quils fassent PRIVILÈGES. 43 une momerie de gens ivres en sa présence, ou bien encore quils chantentquelque chanson gaillarde à la châ Fig. 32. — Façade de lancienne église de labbaye de Sainte-Geneviève, à Paris, fondée par Clovis, etreconstruite du onzième au treizième siècle. État du monument avant sa destruction à la fin du der-nier siècle. A Tulle, tous les manants mariés dans lannée étaient tenus de se rendre,le dimanche de lEpiphanie, sur le puy ou mont Saint-Clair. A midi précis, 44 MŒURS ET USAGES. trois enfants sortaient de lhôpital, lun ayant un tambour quil frappait àcoups redoublés, les autres portant un pot rempli dordures. Un greffier fai-sait lappel des nouveaux mariés, et ceux qui étaient absents, ou qui navaientpu contribuer à casser le pot à coups de pierres, payaient une amende. A Périgueux, les jeunes mariés devaient aux consuls une pelote, losangéede drap ou de cuir de diverses couleurs; la femme mariée en secondes noces,un pot de terre avec treize bâtons de différentes sortes de bois;


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