. La Henriade : divers autres poemes, et toutes les piéces relatives à l'épopée. rs de mode. Enfin Tompfon luidonna trente piftoles de cet ouvrage, qui a valu depuisplus de cent mille écus aux héritiers de Tompfon. Encorce libraire avait-il fi peur défaire un mauvais marché,quil jfHpula, que la moitié de ces trente piftoles ne feraitpayable quen cas quon fît une { édition dupoème : édition que Milion neut jamais la confolationde voir, il reira pauvre & fans gloire : fon nom doitaugn- \.v:er la lifte des grands génies perfécutés de lafortune. Le Paradis perdu fut donc négligé à Londres,


. La Henriade : divers autres poemes, et toutes les piéces relatives à l'épopée. rs de mode. Enfin Tompfon luidonna trente piftoles de cet ouvrage, qui a valu depuisplus de cent mille écus aux héritiers de Tompfon. Encorce libraire avait-il fi peur défaire un mauvais marché,quil jfHpula, que la moitié de ces trente piftoles ne feraitpayable quen cas quon fît une { édition dupoème : édition que Milion neut jamais la confolationde voir, il reira pauvre & fans gloire : fon nom doitaugn- \.v:er la lifte des grands génies perfécutés de lafortune. Le Paradis perdu fut donc négligé à Londres, &Milton mourut fans fe douter quil aurait un jour de laréfutation. Ce fut le lord Sommers & le docteur Âtter- 1 bury, depuis évêque de Rochefter, qui voulurent enfin ?]j que lAngleterre eut un poème épique. Ils engagèrent || §j. les héritiers de Tompfon à faire une belle édition du m ^riwn*iiiLiLfi « wy?t A: ? y^ji iffff » t ?_>uii»«iii»i i >-mXSL^y*{&jU4é*i iniiniiiw^fi »? ?? CIÎAPTTRE NEUVIEME,. 3 Paradis perdu. Leur fufFrage en entraîna plusieurs, jjDepuis, le célèbre M. Addijjon écrivit en forme pour <|prouver que ce poëme égalait ceux de Virgile & dHomère :les Anglais commencèrent à fe le perfuader, & la réputa-tion de Milton fut fixée. Il peut avoir imité plufieurs morceaux du grand nom-bre de poèmes latins faits de tout tems fur ce fiijet,VAdamus exul de Grotius, un nommé Ma\zn. ouMa^e-nius, & beaucoup dautres, tous inconnus au commundes lecteurs. Il a pu prendre dans le Tajfe la dïfcriptionde lenfer, le caractère de Satan , le confeil des dé ainfi, ceneft point être plagiaire, ceft lutter, com-me dit Boileau, contre fon original ; cefl enrichir fa lan-gue des beautés des langues étrangères ; ceft nourir fongénie, & laccroître du génie des autres cefl refTem-bler à Virgile qui imita Homère. Sans doute Milton a4U joûcé contre le Tajfe avec des armes inégales ; la langue|I a


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